J’ai suivi avec attention le discours du Président Denis Sassou Ngweso du Congo Brazzaville prononcé hier à Kigali devant le Parlement Rwandais. J’ai apprécié à juste titre qu’il ait parlé dès l’entame, du génocide Rwandais et non du génocide contre les Tutsi, tout un chapitre de mon livre.
Je pense que toute cette exaltation du panafricanisme dont il a été question dans son discours n’était qu’une tournure rhétorique afin de préparer le moral des parlementaires Rwandais à un dialogue direct entre Kinshasa et Kigali pour la paix, la sécurité, le bon voisinage, la cohabitation pacifique et l’intégration régionale ; tout a été dit entre les lignes de son discours.
S’il a été chargé par l’administration Tshisekedi de faire les bons offices pour un dialogue avec l’autorité morale des génocidaires du M-23 le Président Rwandais Paul Kagame ; ça serait une trahison sans précédent de notre peuple et nos FARDC. Avec la mobilisation tous azimuts de notre peuple, nos forces armées sont déjà préparées et prêtes au pire scénario de la guerre, mais c’est au Président Tshisekedi de prendre l’initiative comme commandant suprême.
On devrait même suspendre le processus électoral pour nous concentrer à la guerre, une guerre dénuée de complaisance et de plaisanterie comme c’est le cas maintenant.
Par ailleurs, le Président Sassou n’a pas dérogé à sa traditionnelle posture de maître du bassin du Congo , c’est qui est une escroquerie diplomatique de sa part.
Dans tous les cas ,il y a déjà des évidences diplomatiques qui soutiennent ma prétention de désormais être prudent vis-à-vis du Congo-Brazzaville et de la RCA, tous bien-aimés de la France autant que le Rwanda.
On ne doit jamais l’oublier, nous sommes Zaïrois.
Ambassadeur Arthur Omar Kayumba.