Séisme de 2010: Washington supprime le statut spécial accordé aux Haïtiens

Le statut qui permettait aux Haïtiens de rester aux États-Unis après l’expiration de leurs visas et de travailler légalement depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a pris fin lundi, ont annoncé les autorités américaines.

Les États-Unis ont mis fin, lundi 20 novembre, au statut spécial accordant une protection temporaire dans le pays à plus de 58 000 Haïtiens à la suite du tremblement de terre de 2010, précisant toutefois que la décision ne serait effective que dans dix-huit mois.
Après avoir « passé en revue les conditions dans lesquelles le pays avait initialement obtenu » ce statut de protection temporaire, la ministre par intérim du département de la Sécurité intérieure (DHS) Elaine Duke a établi que ces « conditions extraordinaires mais temporaires (…) n’existaient plus », a expliqué le DHS dans un communiqué.

Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a tué des dizaines de milliers de personnes, détruit une grande partie de la capitale Port-au-Prince et déplacé plus d’un million de Haïtiens. C’est ce contexte qui avait justifié la mise en place d’un Statut de Protection Temporaire dont 58 700 Haïtiens bénéficient aux États-Unis, selon le DHS, et qui leur permet de rester sur le sol américain après l’expiration de leurs visas et de travailler légalement.
« Depuis le tremblement de terre de 2010, le nombre de personnes déplacées en Haïti a diminué de 97 %. Des mesures importantes ont été prises pour améliorer la stabilité et la qualité de vie des citoyens haïtiens », détaille le DHS expliquant qu’à compter du 22 juillet 2019 le statut de protection temporaire ne sera plus valable.
Dans la perspective de cette suppression pressentie depuis plusieurs mois, des milliers de Haïtiens ont franchi pendant l’été la frontière avec le Canada pour y demander l’asile.
Face à cet afflux soudain, le gouvernement fédéral canadien avait renforcé ses effectifs aux frontières et construit des abris temporaires pour soulager les centres d’hébergement.
Avec AFP

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