Sud-Kivu: Accusée de bafouer les droits des travailleurs, la société chinoise de construction « CFHEC » porte un démenti

La société chinoise de construction China First Highway Engineering Company ‘CFHEC’ dément les allégations de non-respect des clauses du contrat de travail entre elle et ses ouvriers dans le cadre du Projet de Facilitation du Commerce dans les Grands-Lacs qui s’exécute à la frontière Ruzizi premier. Cette réaction intervient suite à un mouvement de grève déclenché par certains ouvriers de cette société le jeudi 23 septembre 2021.

Dans une interview accordée au journaldesnations.net, l’un des responsables de cette société estime que « la CFHEC paye ses ouvriers selon la loi en vigueur et qu’il n’y aurait aucune violation de la réglementation du travail en RDC ». Il précise que le contrat qui le lie avec ses ouvriers avait été certifié par l’Office National de l’Emploi (ONEM).

Cependant, le précité reconnait que vers le début de cette année en cours, les ouvriers avaient exigé l’augmentation de leur salaire. Une réunion s’en est suivie avec les autorités œuvrant dans ce secteur et le salaire des ouvriers a été majoré, dit-il.

Il ajoute aussi qu’il s’agit d’une petite frange d’ouvriers qui tente d’inciter les autres à la grève. Les ouvriers de CFHEC qui exécutent des travaux à la frontière Ruzizi premier ont décidé de suspendre leurs activités le mardi 21 septembre pour exiger d’être remis dans leur droit.

Ces ouvriers dénoncent le non-respect des clauses du contrat de travail signé et du SMIG congolais en vigueur. Ils condamnent leur employeur pour non-conformité de leur contrat de travail avec la réglementation de l’emploi en République Démocratique du Congo.

« Les ouvriers qui travaillent dans ce site, ont perdu leur droit à la liberté d’expression et le droit à la représentativité des travailleurs n’est plus garanti », indique Dali Rutaha Néhémie, représentant syndical des ouvriers.

Ces ouvriers qui se sont convenus pour une cessation collective du travail, promettent de poursuivre leur action jusqu’à la prise en compte de leurs revendications.

Justine HULIKI/ correspondante au Sud-Kivu