Sud-Kivu: La journée ville morte reste maintenue pour ce 1er mars 2022 ( Société civile)

Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu dit maintenir l’observance de la journée ville morte pour ce mardi 01 mars 2022 sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu. Cette décision était déjà prise au cours d’un point de presse tenu le vendredi 25 février à Bukavu chef-lieu de la province du Sud-Kivu.

La confirmation vient de monsieur Adrien ZAWADI, président de cette structure. lors d’une interview exclusive accordée à un reporter du journaldesnations.net ce lundi 28 février 2022.

En effet, cette journée garde son objectif qui est celui de contraindre le gouverneur Théo Ngwabidje à déposer sa démission car il n’a plus la confiance de la population malgré sa réhabilitation par la cour constitutionnelle, il y a quelques semaines.

Le président du bureau de coordination indique qu’il n’y a pas que la ville morte comme action pour le pousser à faire preuve d’élégance politique. Il cite à cet effet, le sit-in qui sera organisé à l’Assemblée provinciale sans préciser la date. Il a parlé également du déclenchement de la désobéissance fiscale sur toute la province du Sud-Kivu.

«S’il ne démissionne pas, on va passer à d’autres actions démocratiques parce qu’on ne peut pas gouverner une province avec une population qui ne veut plus de vous. Je suis content qu’à la veille de la journée ville morte, tout le monde est mobilisé. C’est déjà un signe qu’ils comprennent que la société civile joue bien son rôle qui est celui de mettre la pression sur le gouvernement » déclare-t-il.

Respectée ou pas, Adrien Zawadi reste confiant que cette journée va faire comprendre à Ngwabidje qu’il y a une partie de la population qui ne veut plus de lui à la tête de cette province en estimant que seule la population pourra juger.

S’agissant d’un document qui circule dans les réseaux sociaux attestant que le ministre national de l’intérieur Daniel Aselo aurait interdit les manifestations dans la province pour des raisons sécuritaires et la non convocation d’une session extraordinaire par les élus provinciaux, le précité n’a pas voulu y placer beaucoup de commentaires mais trouve responsable que ce document soit certifié surtout que c’est une instruction nationale.

Le bureau de coordination de la société civile continue de mettre en garde toute personne qui cherche à tribaliser la question relative à la gouvernance de la province en précisant que le développement de la province n’est pas une affaire de tribu ou d’ethnie.

Pendant ce temps, la nouvelle société civile congolaise d’Uvira (NSCC/Uvira) appelle la population de cette partie de la province du Sud-Kivu à respecter le mot d’ordre du bureau de coordination. L’appel est de son président André Byaduniya ce lundi 28 février.

Justine NTAMWENGE/ Sud-Kivu/ Journal des Nations