Le bureau de coordination de la société civile fustige la négligence qui s’observe actuellement dans le chef de certains députés provinciaux qui se donnent le luxe de boycotter les séances plénières et cela depuis le début de l’ouverture de la session parlementaire de mars. Cette structure l’a fait savoir jeudi 5 mai 2022 lors d’un point de presse tenu à Bukavu.
Elle rapporte que ces députés ont non seulement montré leur limite à travers plusieurs tentatives pour éjecter le gouverneur mais aussi qu’ils ont du mal à interpeller un ministre. « Ces députés sont déconnectés de la vie de leurs électeurs avec des initiatives parlementaires sans résultats palpables », précise le président du bureau de coordination Adrien zawadi.
Il ajoute que le fait pour ces députés de ne pas prendre pas part aux plénières, bloque le bon déroulement des activités parlementaires. Par conséquent, ces députés ont du mal à destituer un ministre qui est dans la mauvaise gestion.
« La population du Sud-Kivu a honte de ces députés. Cette assemblée est aussi au cœur de la misère que traverse la population. Il est scandaleux de voir que ceux qui sont censés défendre les intérêts du peuple soient encore complices de cette misère », a dit Adrien Zawadi.
. Poursuivant sur sa lancée, il déclare : « Des députés élus qui sont payés par les contribuables congolais mais se donnent ce luxe là de boycotter les plénières et handicapent ainsi le bon déroulement de plusieurs séances là où devrait se discuter la situation de leurs électeurs ».
Le bureau de coordination projette de mener une action citoyenne à l’assemblée provinciale du Sud-Kivu pour dénoncer cette situation. Elle compte en même temps lancer la campagne « zéro action, zéro réélu en 2023 ». Car dit-il: « On ne peut plus rien attendre de cette législature qui a manifesté autant des faiblesses lors des vacances parlementaires ».
Justine NTAMWENGE/ Sud-Kivu/ Journal des Nations