L’ONG humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) alerte sur l’aggravation de la situation sécuritaire depuis le matin du jeudi 19 décembre 2025 dans la ville d’Uvira, située dans la province du Sud-Kivu. Cette instabilité résulte de la progression des éléments du M23-RDF vers Uvira après le contrôle de Kamanyola et Luvingi.
Uvira est une ville de plus de 600 000 habitants, située sur les rives du lac Tanganyika. Des tirs d’arme à feu et des explosions d’artillerie ont été entendus dès le matin. Des sources locales indiquent que des militaires de l’armée congolaise et des jeunes patriotes Wazalendo se sont affrontés pour des raisons encore floues. Cette confrontation a fait des morts dans les deux camps, ainsi que de nombreux cas de pillages dans le centre commercial de la ville.
Cette situation a provoqué des scènes de panique, et toutes les activités ont été perturbées, empêchant même les mouvements d’ambulances, comme le rapporte MSF, qui intervient dans la zone.
Depuis lors, les équipes médicales et humanitaires sont mises en danger. MSF a réduit son personnel, bien que des hôpitaux de la région continuent de recevoir chaque jour des blessés, dont certains sont des civils, selon l’ONG.
Au Nord et au Sud-Kivu, MSF soutient la riposte contre diverses épidémies, notamment le Mpox, et assure les soins aux blessés de guerre. Face à l’escalade des violences, Médecins Sans Frontières appelle à la protection des civils, de la mission médicale, ainsi qu’à l’accès humanitaire. Toutefois, MSF rassure sur l’envoi de matériel vital pour les blessés à la zone de santé d’Uvira, bien que celui-ci soit « insuffisant par rapport aux besoins croissants. »
Djiress BALOKI/Nord-Kivu
