Violences armées à Beni-Ituri : des femmes de DYFEGOU s’engagent à identifier, dénoncer et mettre à nu tous les tireurs de ficèles

Des femmes leaders du Nord-Kivu et de l’Ituri se sont réunies samedi 10 octobre 2021 dans la ville de Bunia, chef-lieu de l’Ituri (RDC). Au centre de la rencontre « réfléchir et échanger autour de leurs expériences en vue de la pacification du Nord-Kivu et de l’Ituri ».

L’activité a été organisée par des membres de la dynamique des femmes pour la bonne gouvernance « DYFEGOU », une organisation féminine engagée dans des actions de pacification de l’Est de la RDC en proie aux exactions des groupes armés locaux et étrangers. A l’issue des échanges, les femmes de l’Ituri et du Nord-Kivu à travers la DYFEGOU ont publié une déclaration conjointe en faveur du retour de la paix dans cette partie du pays.

Parmi les points saillants, ces femmes s’engagent à identifier, dénoncer et mettre à nu tous les tireurs de ficèles dans les conflits en cours dans les deux provinces, déclare la coordonnatrice de la DYFEGOU.

« Le travail est déjà amorcé quant à ce, tant en Ituri qu’au Nord-Kivu et nous allons dévoiler la liste sans complaisance et avec des éléments probants. Nous en avons assez avec cette insécurité »,  martèle Rose Kahambu Tuombeyane lors du briefing de restitution à la presse mardi 12 octobre à Butembo.

Au même moment, elles annoncent le début des plaidoyers inclusifs mettant en avant plan les victimes directes de l’insécurité à Beni-Ituri.

« Nous voulons voir un jour, un tribunal international pour le jugement des crimes commis en RDC et pour y arriver, nous devons avoir des victimes prêtes et capables à s’exprimer devant cette cour pour donner des preuves », explique Madame Rose Tuombeyane.

Et nous devons arriver à cela parce que parmi les auteurs des crimes : « il y a des étrangers que les cours congolaises ne peuvent pas arriver à juger, mais lorsque nous aurons une cour internationale qui a la compétence de juger tant les étrangers que les nationaux, cela peut panser les blessures des victimes », pense-t-elle.

Djiress BALOKI/ correspondant au Nord-Kivu