Le comité de suivi des recommandations des états généraux de la communication et médias n’a pas du temps à perdre. Il a tenu sa session d’avril, ce mardi 10 mai au Centre Nganda. Mis en place le 7 mars 2022 par le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, ce Comité de suivi est né des États généraux de la presse qui se sont déroulés en janvier 2022 à Kinshasa.
En marge de cette réunion, tous les membres du comité de suivi ont examiné la feuille de route élaborée après des recommandations émises (au total 80) lors des états généraux de la communication et médias.
« Les membres de l’Assemblée plénière ont examiné le fond des propositions faites sur cette feuille de route et en ont discuté. Nous avons fait l’évaluation de la mise en place du comité de suivi », a déclaré Chantal Kanyimbo, rapporteur.
Et de poursuivre : » Nous avons aussi traité de la transmission par le Président du comité de suivi qui est le ministre de la communication et médias au gouvernement pour étudier notamment l’avant-projet de loi sur l’exercice de la liberté de la presse, l’avant-projet de loi sur le statut du journaliste ».
Chantal Kanyimbo a également parlé du moratoire demandé aux états généraux sur la suspension de l’arrestation du journaliste.
Parmi les recommandations émises lors des états généraux de la communication et médias, figure le moratoire sur les arrestations des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions. Les membres du comité de suivi ont fait de la dépénalisation du délit de presse l’une des questions prépondérantes.
« En ce qui concerne le moratoire, c’est en discussion. Ça va être en débat même si la tendance est à revoir dans ce que nous sollicitons. Mais nous allons faire ce plaidoyer au niveau de nos parlementaires, des décisionnaires. Ça va être une décision politique parce que ça participe aussi sur ce que les institutions de la République peuvent accorder aux journalistes de notre pays pour qu’ils fassent leur travail étant protégés », a déclaré Jean-Marie Kassamba.
Appuyant également ce moratoire, Adelard M Obul’Okwess, l’un des rapporteurs de ce comité de suivi, estime par ailleurs que des conditions doivent y être fixées. « C’est pourquoi nous continuons à appeler à ce moratoire mais il faut qu’on fixe les conditions de qui va bénéficier de ce moratoire et dans quelles conditions le moratoire devrait pouvoir être effectif. C’est ça qui compte pour l’instant », a-t-il déclaré.
Obul’Okwess poursui par ailleurs que le principe devrait continuer d’avoir un moratoire parce qu’il y a des journalistes qui font bien leur travail mais qui pourraient être tentés de se faire de l’auto-censure parce qu’ils ont des craintes.
Journal des Nations