En mission dans la région de Beni, au Nord-Kivu, depuis trois jours, la cheffe adjointe de la MONUSCO, Vivian van de Perre, a lancé un appel fort en faveur d’une solution politique à la crise qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo depuis plus de trois décennies.

Au terme de son séjour, ce mercredi, la diplomate onusienne a insisté sur la nécessité d’un processus de paix inclusif, affirmant que « la guerre n’a jamais été une solution durable ».

Selon elle, seules des négociations politiques, actuellement soutenues par le Qatar, l’Union africaine et les États-Unis, peuvent ouvrir la voie à une sortie de crise.
Durant sa visite, Mme van de Perre s’est entretenue avec les autorités locales, notamment le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Évariste Kakule Somo, ainsi qu’avec des représentants de la société civile, des jeunes et des femmes.
Ces derniers ont salué le rôle de la MONUSCO dans la protection des civils, notamment lors de la récente crise survenue à Goma en janvier dernier.
« Nous vous remercions sincèrement pour votre présence et vos efforts. Nous reconnaissons aujourd’hui ce que vous faites pour notre peuple », a déclaré Jackson Kisenga, membre d’une délégation de la société civile.
De son côté, le président de la société civile du Nord-Kivu, Jacques Banyene, a exhorté la Mission onusienne à veiller au respect du cessez-le-feu entre Kinshasa et les rebelles du M23.
« La population a trop souffert. Il est temps que la paix revienne », a-t-il martelé.
Enfin, la cheffe adjointe de la MONUSCO s’est rendue dans les localités d’Oicha et de Mayi-Moya, récemment touchées par des attaques attribuées aux ADF, afin de constater la situation sur le terrain et de réaffirmer l’engagement de la Mission à protéger les civils.
Gloire Tsongo, Beni