Le taux de déforestation annuel en République démocratique du Congo est passé de 0,44% (pour la période de 2000 à 2010) à 1,25% (pour la période de 2010 à 2014). L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a présenté ces chiffres mercredi 27 décembre à Kinshasa, lors d’un atelier national de validation d’un document en élaboration sur le niveau d’émissions de référence des forêts en RDC.
Ce taux de déforestation augmente alors que la RDC abrite plus de 60% de la surface totale des forêts du bassin du Congo, indique la FAO.
Les causes principales de cette déforestation sont l’agriculture sur brûlis et le bois énergie, explique Michel Disonama Sindo, Assistant du Représentant de la FAO RDC.
«L’étude que la FAO avait menée ici dans le cadre du programme REDD+, avait déterminé les moteurs de déforestation dont le plus important c’est l’agriculture itinérante sur brulis. Lorsque les gens font l’agriculture dans nos villages, ils coupent les forêts pour mettre leurs cultures, ils brûlent ces forêts», affirme-t-il.
Michel Disonama Sindo, fait remarquer que quand la terre n’est plus fertile après brûlis, les cultivateurs cherchent vont «couper de nouvelles forêts pour cultiver.»
«L’autre facteur important également c’est le bois énergie. Une grande ville comme Kinshasa, si vous regardez tout autour, il n’y a plus de forêts, parce qu’on a tout coupé pour faire les makala [braise]», poursuit-il.
L’exploitation minière et l’exploitation de bois artisanale sont aussi parmi les causes de la déforestation, ajoute Michel Disonama Sindo, qui fait savoir que dans le Katanga par exemple, on a la forêt de Miombo qui est menacée suite à l’exploitation minière.
Avec radiookapi