Interdiction de la marche du PPRD, piètre excuse à la probable répression de la marche du 21 janvier

 
Devant les caméras de la Rtg@, Rtnc, … des médias défenseurs du régime au pouvoir, le general Silvano Kasongo, en tenue de gala de la police, prépare ces hommes à disperser ce qu’il présente comme une marche « surprise » des certains partis de la Majorité, juste à quelques mètres du centenaire protestant où se tenait la messe en mémoire du héros national Laurent Désiré Kabila.
L’interview que le general donne et la dispersion des centaines des militants du PPRD qui se dirigeaient vers le mausolée de M’zee, sur l’avenue du 24 novembre, et même le commentaire des journalistes de ces chaînes paraissent, dans l’ensemble, plus comme une mise en scène destinée à justifier, anticipativement , la répression probable de la marche que le Comité laïc de coordination a annoncé pour ce dimanche 21 janvier 2018.
On voit des centaines de gens arborant les insignes du PPRD présentés comme révoltés par l’interdiction de marcher de la police qui clament fièrement leur respect des lois et des forces de l’ordre.
Or, dans un pays où il y a de moins en moins de dupes, difficile de faire croire que la police peut totalement jouer son rôle républicain. Elle a les mains liées, estime-t-on.
Qu’à cela ne tienne, les RD-Congolais ne cachent plus leur désaccord face à la manière dont le pays est géré. D’ailleurs, la commémoration du 17ème anniversaire de l’assassinat de M’zee Laurent Désiré Kabila restera dans les mémoires des RD-Congolais, également, comme le jour où, tous têtes baissées, les caciques du régime kabiliste auront pris une véritable douche froide lors de la messe organisée par la fondation Mzee à la cathédrale protestante du Centenaire, évitant ainsi le culte inter religieux habituellement organisé avec toutes les confessions religieuses, dont l’église catholique, aujourd’hui au front contre le pouvoir.
In fine, cela n’aura rien changé. Dans son homélie, le pasteur Jean David Ekofo n’a pas plus épargné les dirigeants en place que les prélats cathos. Résumant la pensée de LD Kabila en une phrase: Ne jamais trahir le Congo. Une recommandation qu’il a lui-même pris au sérieux en mettant le doigt où ça fait mal. Critiquant l’absence de l’État, la faiblesse de la justice, le manque d’infrastructures routier, et encore, par un moyen plus ou moins détourné, la défaillance des forces de sécurité à maintenir dans leur intégrité les frontières nationales.
《Le Congo ne sera pas toujours faible comme il l’est aujourd’hui 》, a-t-il lâché devant les regards gênés de la famille biologique et politique du Chef de l’État.
Même Monsengwo n’aurait peut-être pas dit mieux! Ou, en fait, dit pire! C’est selon.
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La répression sanglante de la marche du 31 décembre a suscité l’adhésion de plus des citoyens dans la démarche des Catholiques !*
Cela, associé au message des laïcs protestants qui, si l’on en croit un message diffusé dans des médias RD-congolais, souscrivent à la marche du dimanche 21 janvier prochain, donne à croire que les deux plus grandes Confessions religieuses, en termes de nombre de fidèles dans le pays, composent dans le combat contre l’éternisation de Kabila au pouvoir.
Des sources proches de l’ECC parlent également des contacts, depuis des semaines, entre le président de l’ECC André Bokundoa et le président de la CENCO Marcel Utembi. Ceci justifie peut-être cela.
Sale temps pour la kabilie.
Citoyen concerné

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