La Coordination urbaine de la Société Civile de Butembo (Nord-Kivu) décrète une journée de deuil le lundi 20 septembre prochain. L’annonce est contenue dans un message de compassion publié ce vendredi, après la multiplicité des tueries des civils à une vingtaine des Kilomètres à l’Est de la ville de Butembo.
Des attaques meurtrières attribuées à des combattants des forces démocratiques alliées (ADF), présumés auteurs des massacres des milliers de personnes dans la région de Beni et une partie de l’Ituri.
« La situation sécuritaire se dégrade au jour le jour et peut aujourd’hui embraser toute la région. Les massacres s’étendent de plus en plus dans tous les secteurs et chefferies du territoire de Beni et s’approchent progressivement de Butembo », alertent les forces vives.
Pour la société civile, l’heure est très grave suite à l’agressivité et la ruse de l’ennemi. « Ce n’est plus le moment de distraction, de la division, moins encore des accusations mutuelles », lit-on dans ce document qui rappelle le caractère pacifique de leur initiative.
Au vu de la menace sécuritaire, les forces vives appellent à la cohésion autour d’un idéal commun. C’est notamment : « se joindre à la douleur de nos compatriotes de Beni territoire à travers des actions de solidarité et de rester mobilisées pour une légitime défense en respect des textes légaux », sollicite la société civile.
Le même lundi, la société civile prévoit une séance de réflexion sur cette situation macabre. L’activité sera tenue à l’intention des représentants des Organisations membres de la Société Civile et les leaders d’opinion, chute notre source.
Mercredi dernier, une attaque armée a ciblé la localité de Muthendero, un lieu sacré de la communauté Yira dans la chefferie des Bashu. Parmi les six personnes tuées, un chef coutumier, Kathembo Kamali.
Djiress BALOKI/correspondant au Nord-Kivu