Les pays africains, qui sont parmi les premières victimes du désastre écologique annoncé, comptent bien faire entendre leur voix à l’occasion de la COP26. En Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est particulièrement concernée par la disparition de ses forêts.
Publié en juin dernier, le rapport de l’Inventaire forestier et faunique de la Côte d’Ivoire révèle que 90% de la surface des forêts ont disparu durant les 60 dernières années. Des chiffres alarmants donnant au pays des éléphants l’un des taux annuels de déforestation les plus rapides du continent.
Selon Caumouth Alban Kouassi, président de la branche ivoirienne de l’ONG Page verte, cette situation s’explique par la poussée démographique, les aléas du marché agricole, ainsi que la coupe intensive des arbres pour répondre aux besoins de l’industrie du bois.
Parmi ses conséquences désastreuses pour l’environnement, la baisse de la pluviométrie, le dérèglement des saisons et la disparition de nombreuses espèces animales, dont une trentaine sont déjà classées sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Pour l’organisation Page Verte, qui milite pour une éducation à la protection de l’environnement dès l’école, il faut planter des arbres en masse, afin de reconstituer, même partiellement, le couvert forestier, qui ne représente plus que 9% du territoire ivoirien.
Jean-Luc Assi, ministre de l’Environnement et du Développement durable, l’a assuré : le pays présentera ses nouvelles ambitions pour le climat lors de la COP26 à Glasgow, alors que le gouvernement ivoirien s’est engagé à restaurer au moins 20% de la couverture forestière nationale d’ici à dix ans.
La 26e Conférence des parties sur les changements climatiques, qui s’ouvre dimanche 31 octobre, doit indiquer le cap à tenir par les États pour réduire les émissions de carbone afin de limiter les effets du réchauffement climatique.
kemebrama, ANEJ Côte d’Ivoire