Les forces armées congolaises affirment avoir libéré à compter de janvier 2022 plus de 500 civils otages des combattants de la rébellion ougandaise de l’ADF, dans de nombreuses agglomérations de la Province de l’Ituri (RDC). Des chiffres livrés ce jeudi 2 juin 2022 par le porte-parole de l’armée dans cette région, au lendemain de la libération de plus de 127 autres civils, tous de la communauté « pygmée ».
« A la suite de ces opérations que nous menons au sud d’Irumu, et dans le territoire de Djugu, les forces armées ont mis les ADF dans un état d’abattement très avancé, et cela a permis aux forces armées de libérer nos compatriotes plus de 127 otages tous du peuple pygmée », se réjouit Lieutenant Jules Ngongo.
Cette patrouille de combat a été évidemment menée mercredi dernier dans la localité Manzabuko de la chefferie de Walese-vonkutu du territoire d’Irumu. Pour l’instant, ces ex-otages sont pris en charge par l’administrateur militaire d’Irumu à Bamande, ajoute le porte-parole des FARDC.
Toutefois, rassure-t-il : « cela montre notre détermination. Donc, l’objectif final c’est restaurer l’autorité de l’état, c’est permettre à la population de vaquer librement à leurs occupations. C’est ce que nous cherchons dans les opérations contre les ADF ».
La province de l’Ituri à l’instar du Nord-Kivu est sous menace des groupes armés locaux et étrangers depuis des années. En mai 2021, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi y avait décrété l’état de siège en faveur de la paix. Depuis lors, des massacres s’accentuent aux côtés du pillage et l’incendie des biens des civils. Dans l’Ituri, des milices incriminées sont notamment la codeco, coopérative pour le développement du Congo et l’ADF, forces démocratiques alliées.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net