Les animateurs de la Fédération des entrepreneurs du Congo ( FEC), ceux qui sont les vrais artisans de l’industrie en RDC, ont établi un cadre de réflexions pour de trouver des solutions efficaces devant relever le secteur énergétique de la RDC en détresse. Ce cadre est l’institution de la conférence annuelle sur l’énergie en RDC qui est à sa 6ème édition. La Fec n’a pas dérogé à son pari, elle a débuté ce vendredi 2 décembre les assises de la » 6ème édition de la Conférence sur l’énergie en République Démocratique du Congo » (DRC-NRJ6).
Ces assises qui se tiennent durant 2 jours à l’hôtel Memling à Kinshasa, capitale de la RDC. Sont présents à ce dialogue, les membres du gouvernement, le Régulateur, les Établissements, les agences et Entreprises publiques du secteur de l’énergie. Il y a également la participation des institutions financières et partenaires au développement. Cet événement a connu 3 temps forts: les discours protocolaires, les exposés et la tenue de deux tables rondes.
Dans son mot de bienvenue, le président de la Commission Nationale Énergie de la Fec et président de la DRC-NRJ, Eric Monga a indiqué que l’objectif de ce NRJ6 est l’élaboration d’une feuille de route qui va porter sur des propositions concrètes pour permettre au secteur privé de répondre à la forte demande énergétique (sociale et industrielle) pour le développement de la RDC.
Des avancées enregistrées
Comme à l’accoutumée, pour une pareille circonstance, le ministre de tutelle du secteur énergétique, le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, Olivier Mwenze a lancé les travaux de cette conférence sur l’énergie en RDC, édition 2022. Le ministre Olivier Mwenze a félicité la Fec pour le travail abattu dans l’organisation de cette grande rencontre nationale. Il a également salué les efforts du secteur privé dans l’amélioration du déserte énergétique sur l’étendue du territoire congolais.
« Cette conférence constitue un moment précieux de dialogue entre les institutions et les secteurs privés pour analyser ensemble les défis et les perspectives dans le secteur de l’énergie dans notre pays connu pour détenir un potentiel énergétique appréciable », a déclaré le ministre Olivier Mwenze.
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« La Fec est à féliciter et à soutenir pour cette initiative renouvelée des acteurs du secteur énergétique pour discuter et faire des recommandations pour l’amélioration de l’offre énergétique. Le défi d’assurer l’électrification de l’ensemble du territoire demeure immense. Mais, sans relâche le ministère des Ressources Hydrauliques et Électricité poursuit ses actions », a indiqué Olivier Mwenze.
Il a reconnu que les entreprises locales font face à une demande sans cesse croissante. Ainsi, le ministre a indiqué que le gouvernement congolais n’est pas resté inactif depuis la 5ème édition qui s’est déroulée en 2021 à Lubumbashi.
Cap sur les sources énergétiques innovantes
Pour sa part, le président national de la Fec, Albert Yuma a lancé l’alerte en soulignant l’impératif pour la RDC de mettre les bouchées doubles pour l’amélioration du secteur énergétique afin de conserver son indépendance économique.
Peut-on parler de l’industrie sans énergie? Elle est sans contexte le nerf de l’industrie. Et aujourd’hui un pays est dit développé par sa puissance industrielle. C’est à juste titre que le président du patronnat a fait savoir que les besoins de consommation économique en énergie électrique actuels et futurs exprimés par les entreprises ne sont pas couverts de manière satisfaisante.
Et de souligner avec regret:« Et pourtant, l’énergie est un intrant majeur à toutes productions ». Dans son mot de circonstance, Albert Yuma signale que tout de même les avancées ont été enregistrées depuis la promulgation, en juin 2014, de la Loi relative au secteur de l’électricité, qui a consacré la libéralisation effective de ce secteur.
Ces avancées ont permis d’accélérer les projets privés dont la réalisation permettra de contribuer à la résorption du déficit énergétique dont le pays fait face et qui retarde son processus d’industrialisation, de la diversification de son économie, bref de son développement économique durable.
Parmi ces avancées, Albert Yuma a cité notamment :
• La mise en place, en 2018, de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE) et de l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) ainsi que la nomination de leurs animateurs intervenue en 2020. Le président de la Fec poursuit qu’il y a certaines alternatives en passe de sauver le secteur énergétique en RDC.
« Aux côtés du développement des grands projets énergétiques pour les besoins de l’industrie lourde à intensité capitalistique élevée, le recours aux nouvelles sources énergétiques innovantes avec le Cobalt
et le Lithium, au mix énergétique et à l’exploitation de mini et picocentrales hydroélectriques et solaires ainsi le développement des centrales à gaz à courte durée de maturité, constituent une solution à court et moyen termes au regard des potentiels que la RDC regorge en cette manière matière », a-t-il indiqué.
Christiane MUNOKI EKAMBO