De l’Europe en passant par l’Asie aucun endroit ne lui échappe pour porter la voix de l’industrialisation de la RDC. Membre de l’équipe gouvernementale qui accompagne le chef de l’état Félix Tshisekedi à la 78e session de l’assemblée générale de l’ONU à New-York, le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a pris part au forum économique « The Global Africa Business Initiative « .
Orateur du jour, Julien Paluku a rendu public les résultats de l’étude de prefaisabilité de l’installation de la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques, des batteries et des véhicules électriques dans la province du Haut-Katanga en République Démocratique du Congo menée par la société ARISE.
« Aujourd’hui, on a rendu public ici à New-York les résultats de l’étude de prefaisabilité pour démontrer que c’est faisable« , sest réjoui le ministre Julien Paluku.
Dans une présentation magistrale, Julien Paluku a convaincus tous les capitaines d’industries venus de quatre coins du monde pour soutenir ce grand projet porté par la RDC et la Zambie.
« Ça fait deux ans que le président Félix Tshisekedi a convoqué le Business forum à Kinshasa autour de cette grande machine de l’industrie des batteries en Afrique. Il a confié son homologue zambien pour que ça puisse commencer par deux pays africains », a indiqué le patron de l’industrie congolaise.
Et de poursuivre qu’au finish, il faudra attirer tous les pays autour de ce vaste projet des batteries électriques pour sortir l’économie africaine de son immobilisme. Il s’agit notamment des pays suivants: le Gabon avec le manganèse, la Tanzanie avec le grafit, le Madagascar avec le nickel et aussi le Zimbabwe et de l’Afrique du Sud.
30 milliards pour sa matérialisation
Chiffres à l’appui, Julien Paluku a démontré que les pays africains, ne captent que 3% de la valeur marchande de leurs matières premières. Et de souligner: » La première étude qui vient de sortir démontre qu’il nous faut 30 milliards de dollars pour développer effectivement ce vaste projet pour capter d’ici 2035-2040 près de 7000 milliards de dollars. Comme nous captons seulement 3% de la valeur marchande lorsque nous allons commencer la transformation nous allons élever le niveau qui passera de 3% à environ 30% ou 40%. Et par conséquent, les budgets des pays africains vont exploser. »
Selon Julien Paluku, cette présentation a pour avantage de mobiliser tous les partenaires qui sont intéressés par la question de venir désormais en Afrique, en RDC pour qu’ensemble nous puissions développer cet écosystème qui est un grand écosystème parce qu’il ne s’agit pas seulement de développer l’industrie des batteries mais à côté il y a des partenaires qui vont investir dans l’énergie, les infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires.
« C’est donc un vaste marché qui demande une mobilisation importante des ressources. Les solutions durables restent celles d’utilisation du lithium, cobalt, du manganèse et du nickel. Donc nous sommes au cœur de la transition énergétique et écologique mais nous devons aller avec un rythme beaucoup plus important, beaucoup plus puissant », a insisté le ministre Julien Paluku.
L’Afrique, locomotive du développement
Dans la suite de sa prestation, il n’a pas omis de remercier toutes les parties prenantes à ce projet à l’instar d’Afreximbank, uneca de la commission économique pour l’Afrique ( UNECA ), la Banque arabe de développement économique de l’Afrique- (BADEA) et d’autres partenaires qui sont autour de ce vaste projet.
« L’Afrique doit cesser d’être ce continent où on parle de pauvreté de corruption où on parle des guerres désormais l’Afrique doit être ce continent qui devient la locomotive du développement, la locomotive de la lutte contre le changement climatique, la locomotive finalement de l’émergence et finalement de la prospérité que nous devons partager entre nous et d’autres continents, c’est cela le vœu du président Tshisekedi », a rapporté le ministre congolais. Avant d’ajouter: » Le président de la république a estimé qu’il fallait donc créer cette chaîne des valeurs pour transformer localement nos minerais ».
Signalons que ce grand rendez-vous d’affaires a connu également la participation de quelques membres du Gouvernement congolais notamment la Ministre d’Etat, Ministre du Plan et le Ministre des Droits Humains ainsi que le Gouverneur du Haut-Katanga. La Fédération des Entreprises du Congo-FEC ainsi que les partenaires financiers mais aussi l’équipe de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique-CEA coiffée par son Secrétaire Exécutif intérimaire qui accompagne ce grand projet depuis sa genèse étaient également présents à ce forum de haut niveau.
Christiane EKAMBO