Vouée à l’encadrement des médias, Internews poursuit sans faillir à sa mission en organisant une formation sur » le journalisme sensible au conflit et la cohésion sociale ». Treize Journalistes Reporters prennent part à cette formation ouverte ce mardi 28 novembre 2023 dans salle des réunions de cette structure, dans la commune de la Gombe à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
À l’’ouverture de cette session de formation, Mme Léa Otshudi, chargée de formation au sein de cette organisation a expliqué que cette activité s’inscrit dans le cadre du projet MSDA qui vise à promouvoir les médias plus actifs et plus ouverts contribuant à la consolidation d’institutions plus transparentes et efficaces dans leurs réponses aux besoins exprimés par les citoyens de la RDC.
A l’amorce de cette session de formation, deux thèmatiques ont été abordées : La première axée sur les généralités sur le conflit et la seconde sur la sécurité des journalistes en zone de conflit.
La définition du conflit, les causes qui engendrent le conflit, les formes de conflits, ainsi que les moyens pour résoudre un conflit sans violence sont des thèmes qui ont été développés par Madame Christiane Ekambo, formatrice pour le compte de l’Association des médias d »informations en ligne de la RDC ( MILRDC).
Se reposant sur la méthode interactive et participative, cette professionnelle des médias, a invité les participants à veiller sur les contenus diffusés , pour éviter toutes les dérives lors de traitement des informations sur le conflit. « Le journalisme consiste à éduquer, à denoncer et rendre confiance à analyser les causes sous-jacentes des conflits, il doit s’accommoder dans l’action à humaniser les protagonistes pour qu’enfin que chaque partie puisse mieux comprendre », a-t-elle fait savoir.
Guylain Boba, l’autre formateur de MILRD s’est attardé sur la sécurité des journalistes en zone de conflit.
Il a outillé les journalistes sur quelques principes de sécurité, et les bonnes pratiques pour le Journaliste en zone de conflit. « En zone de conflits, les journalistes remplissent une mission d’intérêt public essentielle, permettant non seulement d’informer l’opinion sur le déroulement des faits mais également de rendre visibles les violations graves des droits humains, des crimes de guerre et d’autres atrocités auprès du public et des personnes ayant le pouvoir de décision », a insisté Guylain Boba.
Et d’ajouter: « Le journaliste est le premier garant de sa propre sécurité ». A ce titre, le facilitateur a attiré l’attention des participants sur les informations qui se focalisent sur l’identité des protagonistes. « Si vous diffusez une information qui met en exergue l’identité, cela peut devenir incendiaire« , a-t-il prévenu.
Celle formation se déroule pendant 2 jours et les 13 Journalistes poursuivront une autre étape pratique par la réalisation des reportages sur les notions apprises pour appliquer un journalisme sensible au conflit.
Blaise BOZENGE/journaldesnations.net