Des rebelles du M23 sont accusés d’avoir assassiné le journaliste Yoshua Kambere Machozi de la radio communautaire de Mpety émettant dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC.
Arrêté le 29 octobre 2024, le corps sans vie du chevalier de la plume a été retrouvé mercredi 6 novembre au bord d’une rivière dans le village Katobi, à quatre Kilomètres de Mpety, rapporte Reporters sans frontières (RSF).
Dans un communiqué consulté par journaldesnations.net lundi 18 novembre, RSF révèle que Yoshua avait été pris en otage après de violents affrontements entre les rebelles du M23 et les miliciens de groupements d’autodéfense pro-gouvernementaux évoluant aux côtés de l’armée congolaise, appelés “wazalendo”.
Ce jour-là : « Le M23 a pillé la Radio communautaire de Mpety, emportant tout le matériel et entraînant la fuite de son directeur, Barthélémy Bakangana. Alors qu’il tentait lui aussi de s’échapper, Yoshua Kambere Machozi a été arrêté par des membres du M23. Il a été retrouvé mort le 6 novembre », apprend-t-on de cette organisation de défense des droits de journalistes au Monde.
Selon nos informations, Yoshua Kambere Machozi animait depuis 2022 les émissions de sport ainsi que la chronique musicale du média de proximité. En l’intervalle de 2 mois, deux professionnels de médias ont perdu la vie au Nord-Kivu.
Fin septembre dernier, des hommes armés ont criblé des balles le Coordonnateur de la Radio Catholique Maria de Goma, Edmon Bahati Monja. Ses présumés meurtriers avaient été interceptés quelques jours après le forfait par des services de sécurité.
Pour Reporters Sans Frontières, cette situation décrit le calvaire dans lequel œuvre les journalistes à l’est de la RDC.
« RSF condamne fermement ce crime et appelle les autorités à tout mettre en œuvre pour garantir la protection des professionnels de l’information, tout particulièrement dans cette zone marquée par un conflit armé, où l’accès à l’information est plus que jamais nécessaire. Cet événement tragique témoigne aussi des risques encourus par les radios communautaires dans la zone, premiers relais de l’information, qui doivent être protégées », écrit l’organisation.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu