Le député Muhindo: « des tueries de Beni profitent aux gens qui ne veulent pas en parler » 

 
Après le rejet lundi 16 avril de la motion de défiance contre le Ministre de la Défense Nationale, Crispin Atama Tabe, le député Paul Muhindo Vahumawa son intiateur a évoqué des rencontres « sécrètes et financées », dans le but de bloquer celle-ci et cela depuis son dépôt au bureau de l’Assemblée Nationale.
Accusant Crispin Atama Tabe « d’incompétent et d’incapable » pour mettre fin à l’insécurité à l’Est de la RD-Congo, une motion incidentielle à l’initiative de la député Vicky Katumwa de la Majorité Présidentielle est venue bloquer l’examen de la motion de l’élu de Beni territoire qui s’est dit être surpris et s’est interrogé sur qui profite cette façon de faire.
« Les populations sont tuées au niveau de Beni, les signataires de la motion avaient besoin qu’on puissent poser la question au Ministre de le Défense Nationale, afin qu’il nous dise et explique qui sont les auteurs des tueries des civils à Beni, qu’est-ce qu’il a déjà fait. Et, pourquoi les choses ne marchent pas », a-t-il déclaré devant la presse, qui a noté que les concernés ont fuit le débat alors que ce dernier cadrait avec le sang des citoyens RD-congolais tués dans cette partie de la République.
D’après l’élu de Beni territoire, la Majorité Présidentielle est prise comme responsable directe pouvant répondre à cette question de l’insécurité à l’Est du pays.
« Nous sommes tentés de croire que les tueries de Beni profitent aux gens qui ne veulent pas qu’on puissent en parler.C’est une preuve très sensible et inévitable », lâche-t-il.
Ainsi, dans le cas où la population de Beni aura besoin de savoir plus sur la situation sécuritaire, le représentant de la population dans l’hémicycle a invité à cette occasion, les habitants de cette partie à la mercie des rebelles ADF et aux groupes armés, à s’adresser à la Majorité présidentielle qui a évité le débat.
Ajoutons que la sécurité est devenue une denrée rare pour les citoyens RD-congolais de l’Est. Ici, plusieurs groupes étrangers et nationaux y font leurs exactions aux yeux impuissants des autorités compétentes en la matière. Pour ce, certaines organisations de défense des droits humains déplorent la traque sélective de ces miliciens.
Par Djiress BALOKI (depuis Butembo)

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