Nord-Kivu : risque de manque des réserves de sang au Centre de Transfusion sanguine plateau de Butembo

Le Centre de Transfusion sanguine plateau de Butembo reste confronté à une pénurie de sang, alerte Docteur Emmanuel Safu, son médecin responsable. Pourtant, le besoin est accru dans plus de 10 zones de santé qu’il approvisionne dans cette partie du Nord-Kivu, en l’Est de la République Démocratique du Congo. Il prêche l’adhésion communautaire au don bénévole de sang pour sauver les vies humaines en danger.

A travers une interview nous accordée lundi 4 mars 2024, ce professionnel de santé note une faible participation au don bénévole de sang dans les lieux de collecte depuis l’année passée, selon les statistiques rendues publiées.

« L’année passée, on avait prévu de prélever au-moins 8640 poches. Nous avons eu à prélever que 6584 poches. Les hommes ont donné 4664 poches contrairement aux femmes qui sont beaucoup plus bénéficiaires de ce sang », explique Dr Emmanuel Sefu.

Dans son intervention, le médecin déplore le fait que les femmes s’intéressent moins à cette pratique, alors qu’elles sont comptées parmi les premiers bénéficiaires. Dans l’objectif de multiplier les collectes, le centre de transfusion sanguine encourage les femmes à prendre siennes le don bénévole en ce mois de mars qui leur est dédié.

« Il y a une forte demande par rapport à notre production. La femme aussi doit contribuer, et faire passer le message de don de sang dans la communauté pour qu’elle s’approprie cette activité. Quand les femmes accouchent, elles perdent du sang. Et en perdant le sang, ont fait recours à une transfusion pour compasser. S’il n’y a pas ce sang à permanent, ça sera le décès », sensibilise Dr Emmanuel.

Chaque année, le 14 juin, les pays du monde entier célèbrent la Journée mondiale du donneur de sang. Une façon de remercier les donneurs de sang volontaires, bénévoles, du geste salvateur qu’ils font en donnant leur sang, et de sensibiliser l’opinion à la nécessité de dons de sang réguliers pour assurer la qualité, la sécurité et la disponibilité de sang et de produits sanguins pour les patients qui en ont besoin, rappelle l’OMS, organisation mondiale de la santé.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net