Le plan de retrait ordonné de la Mission de Stabilisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO) approuvé par le Gouvernement de la RDC devient peu à peu applicable.
Ce vendredi 19 avril 2024, la mission onusienne a remis la base de Bunyakiri, au Sud-Kivu aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Il s’agit du premier transfert aux autorités militaires dans le cadre de son désengagement de la province du Sud-Kivu.
Le Directeur du Soutien de la Mission, M. Ebrima Ceesay, représentant Mme Bintou Keita, la Représentante Spéciale du Secrétaire Général et le Gouverneur ad intérim du Sud-Kivu, M. Marc Malago Kashekere ont participé à la cérémonie.
Sur la liste des grands témoins de l’événement, il y a également le Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO, le Général de Division Khar Diouf et le Gouverneur ad intérim du Sud-Kivu, M. Marc Malago Kashekere ainsi qu’une délégation du Gouvernement congolais, au niveau central et provincial.
« Nous sommes honorés de marquer cet instant historique, au moment où Bunyakiri devient la première base à être remise aux FARDC, dans le cadre de notre retrait ordonné, responsable et progressif du pays », a déclaré le Général de Division Khar Diouf. « Cela constitue une étape cruciale dans nos efforts de désengagement et reflète l’engagement de l’Armée congolaise à renforcer simultanément sa présence, alors que la MONUSCO se retire du Sud-Kivu. »
Base Bunyakiri, depuis 2004
En 2004, la MONUC, devenue ensuite la MONUSCO, a établi pour la première fois sa présence à Bunyakiri, située à environ 80 km de la ville de Bukavu, avec une Base Opérationnelle Mobile, pour protéger les civils contre les groupes armés. Alors que l’insécurité persistait, la MONUSCO s’est étendue, en transformant l’ancienne base en une Base Opérationnelle Permanente en 2016.
Au cours des deux dernières décennies, la présence de la Force de la MONUSCO a attiré les communautés, qui se sont installées autour de la base ainsi, la ville de Bunyakiri compte maintenant une population estimée à environ 10 000 résidents.
Les Casques bleus ont protégé les civils en conduisant des opérations et des patrouilles régulières de même qu’en soutenant des dialogues communautaires et des initiatives d’engagement. Avec ce transfert, les Forces Armées de la RDC auront l’entière responsabilité d’assurer la sécurité et la protection des civils dans cette zone.
Dans un communiqué publié ce vendredi, l’Onu rappelle que le retrait le retrait de sa mission de la province du Sud-Kivu n’est pas synonyme du départ des Nations Unies de la RDC. Les agences, fonds et programmes des Nations-Unies continueront à fournir un soutien en relation avec leurs mandats respectifs. La responsabilité de la protection des civils et de la sécurité incombera exclusivement au Gouvernement congolais.
Pour rappel, le transfert de cette base fait suite à la remise de la base de Kamanyola à la Police Nationale Congolaise (PNC), le 28 février 2024. Le retrait des troupes onusiennes, du Sud-Kivu, a été approuvé par le Gouvernement de la RDC, dans un mémorandum conjoint, signé le 21 novembre 2023.
Christiane EKAMBO