Un imam a été tué dans une attaque au couteau, jeudi, dans une mosquée de la banlieue de Durban, dans le nord-est de l’Afrique du Sud. Les assaillants seraient égyptiens, selon la presse locale, et le motif de l’agression reste inconnu.
Trois assaillants ont poignardé un imam, un fidèle et un concierge dans une mosquée de Verulam, dans la banlieue de Durban, dans le nord-est de l’Afrique du Sud, jeudi 10 mai.
Après la prière de la mi-journée, trois hommes, présentés par les médias locaux comme étant des Égyptiens, ont « ligoté l’imam, l’ont jeté à terre et lui ont entaillé la gorge », a expliqué à l’AFP un porte-parole des services d’urgence IPSS, Paul Herbst. Il a rapidement succombé à ses blessures.
Les deux autres victimes ont elles aussi été poignardées, l’une à l’abdomen et l’autre à l’aine, selon la même source. Elles se trouvaient jeudi soir dans un état grave.
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La mosquée partiellement incendiée
Avant de s’enfuir en voiture, les assaillants ont lancé un cocktail Molotov dans la mosquée qui a partiellement pris feu. « Les pompiers sont arrivés sur les lieux et ont rapidement circonscrit l’incendie », selon Paul Herbst.
Le président du Réseau musulman sud-africain, Faizel Suliman, s’est refusé à spéculer sur les causes de l’attaque. « On ne sait pas […] s’il s’agit d’une histoire d’amour qui a mal tourné ou si c’est pour une raison religieuse », a-t-il indiqué. Et de préciser que « c’est la première fois qu’une chose de la sorte se produit en Afrique du Sud ».
La police reste aussi prudente sur les motifs de l’agression. « La raison de l’attaque n’est pas encore connue », a déclaré à l’AFP une porte-parole de la police, Nqobile Gwala précisant qu’une enquête avait été ouverte.
« Il y a déjà eu des vols dans des mosquées, mais pas d’incident de ce genre où, semble-t-il, rien n’a été volé », a affirmé sur place Prem Balram, le porte-parole d’une société de sécurité privée, Reaction Unit South Africa, qui est intervenue sur les lieux.
L’Afrique du Sud, qui compte 1,5 % de musulmans parmi ses 53 millions d’habitants, a jusqu’à présent été épargnée par les attentats terroristes, contrairement à d’autres pays africains.
Avec AFP