Quelques heures seulement après la révélation par Jeune Afrique de l’affaire, Emmanuel Ilunga, ministre en charge des Congolais de l’étranger, a annoncé jeudi soir le retrait des « instructions » relatives aux restrictions des visas aux Français et aux Belges.
Cela n’aura duré que quelque 48 heures. Signée le 24 juillet par le ministre délégué en charge des Congolais de l’étranger, Emmanuel Ilunga, la note relative aux « instructions » selon lesquelles les ambassades de la RDC ne devaient délivrer aux Français et aux Belges que des « visas humanitaires ou pour soins de santé » vient d’être « retirée ».
Le revirement du gouvernement congolais s’est opéré quelques heures seulement après la confirmation à Jeune Afrique par le même ministre de l’authenticité du document qui avait fuité sur les réseaux sociaux. Il s’agissait d’une « application stricte de la Convention de Vienne », expliquait alors Emmanuel Ilunga.
Rappel à l’ordre ou « chance au dialogue » ?
Que s’est-il passé ? « Emmanuel Ilunga a pris une décision sans avoir reçu le feu vert de son chef, le vice-Premier ministre des Affaires étrangères », confie une source proche du dossier.
« Nous avons reçu plusieurs coups de fil depuis que cette décision a été rendue publique, tente de son côté de se justifier le ministre Ilunga. Nous avons alors décidé de donner la chance au dialogue en cours avec nos partenaires ».