A New-York, Bintou Keita lance un appel au M23 à déposer les armes et à se retirer sans délais des territoires occupés

Devant le Conseil de sécurité, jeudi 28 septembre, à New-York, Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, la mission des Nations Unies en République démocratique du Congo, a déploré l’insécurité dans l’Est du pays suite aux attaques répétées des groupes rebelles.


« L’insécurité continue de gangrener l’Est de la RDC », a déclaré Bintou Keita.
Les attaques menées par les groupes armés à l’instar du M23 et les rebelles ADF ont été relevées par la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC.


« La situation demeure volatile et requiert toujours des efforts continus de protection des civils. En effet, la crise du M23 continue de nourrir la frustration et la colère de la population et d’alimenter des tensions entre la RDC et le Rwanda », a-t-elle ajouté.

Dans son rapport, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC a confirmé que les combats entre le M23 et les groupes armés ralliés au gouvernement se sont intensifiés. Faisant fi de la feuille de route des accords de Luanda, le M23 a pris l’économie de certaines contrées en otage. Ce groupe contrôle toujours des points de communication stratégiques dans les territoires de Masisi, Rutshuru, « sans remplir aucune des obligations agréées dans la feuille de route de Luanda », a précisé la cheffe de la MONUSCO.

Malgré cette persistance de crise, la mission onusienne a continué de dissuader les attaques des rebelles ADF entre Beni, Eringeti et Bwana Sura, dans la province du Nord-Kivu.

Rappelant que ce groupe armé a notamment bloqué les opérations de la MONUSCO à Rumangabo, dans le territoire de Rutshuru, Bintou Keita a renouvelé son appel au M23 à déposer les armes et à se retirer sans délais des territoires occupés, et aux Etats signataires de la feuille de route de Luanda d’appuyer pleinement ce processus.

Au Sud-Kivu, malgré des progrès notables, la situation sécuritaire de la province continue de nécessiter la protection physique par la MONUSCO de plus de 2.000 personnes déplacées à Mikenge, dans le territoire de Mwenga.

Soulignons que la RDC a publié le volume 2 de son livre blanc le jeudi 14 septembre. Ce document montre à la face du monde les dommages causés par l’agression Rwandaise. Le conflit à l’est de la RDC a fait 2,39 millions de déplacés. Véritable tragédie humanitaire, dénonce les autorités congolaises.

Pour le gouvernement congolais, le M23 est soutenu par le Rwanda. Cette thèse est également appuyée par les experts onusiens.

Christiane EKAMBO