Agression rwandaise : « Nous n’avons jamais demandé au Rwanda de venir protéger la communauté Banyamulenge en RDC» (Alexis Gisaro)

Alexis Gisro, ministre des infrastructures en RDC et Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias au cours d'un briefing presse

Le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, et son collègue des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gisaro Muvunyi, ont co-animé ce mardi 11 mars un briefing spécial axé sur la cohabitation pacifique entre les communautés et la place des Banyamulenge en République Démocratique du Congo.

Lors de son intervention, le ministre Alexis Gisaro, lui-même Tutsi congolais, a tenu à clarifier la position de sa communauté face à la guerre d’agression dont la RDC est victime dans l’Est du pays. Il a fermement réfuté les prétextes avancés par le Rwanda pour justifier son ingérence et la présence de son armée sur le territoire congolais.

« La situation que nous vivons aujourd’hui est terrible : notre pays est divisé, notre pays est victime d’une agression, d’une occupation sous des prétextes fallacieux. Un pays nous dit : « Je viens protéger la minorité Tutsi ou la minorité Banyamulenge, qui est en danger d’extermination. » Mais où se trouve ce projet d’extermination ? Qu’on me dise à quel endroit il a été conçu et combien de Tutsis sont massacrés aujourd’hui dans notre pays », s’est-t-il indigné.

D’après le ministre Gisaro, l’agression rwandaise a avant tout un mobile économique. Selon lui, le régime de Kigali se livre à un pillage systématique des richesses minières congolaises. Il a également dénoncé les « agendas cachés » du Rwanda, derrière lesquels se dissimuleraient des revendications territoriales visant à s’accaparer une partie du territoire congolais.

Par ailleurs, il a réaffirmé son attachement à la souveraineté de la RDC et au vivre-ensemble entre les communautés du pays, rejetant toute instrumentalisation ou manipulation de la question identitaire à des fins géopolitiques. Il a également appelé les Congolais à l’unité et à la cohésion pour faire bloc contre l’ennemi.

Blaise BOZENGE

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