Avec l’impulsion du ministre Julien Paluku, les animateurs de l’Azes planchent sur les priorités de leurs actions



Après leur prise de fonction, les membres du Conseil d’administration et le comité de gestion de l’Agence des Zones Économiques Spéciales-AZES- ont eu leur première journée de travail collective. Au cours de cette séance tenue ce mercredi 21 décembre, ces hauts cadres de l’Azes ont reçu des orientations du Ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya.



En substance, le patron de l’industrie congolaise leur a demandé de faire de cette agence le véritable instrument attractif pour les investisseurs tant nationaux qu’étrangers pour ainsi promouvoir la diversification de l’ économie congolaise, à travers la création des zones économiques spéciales (ZES) en RDC, vision du Président de la République, Félix Tshisekedi.

Juste après, le tout premier conseil d’ Administration s’est tenu sous la conduite de Josephine Mbombo Mesu, Présidente du conseil. Ensemble, ils ont planché autour de 4 points, à savoir: l’état des lieux de cet établissement public, la mobilisation des investisseurs, des partenaires techniques et financiers et la feuille de route des activités à mener.

S’agissant de l’état des lieux, le directeur général Auguy Bolanda a dressé le tableau de toutes les actions entreprises depuis 2017, qui augure le lancement de l’Azes. L’arrêté portant création de l’AZES a été signé depuis 2015.

Au cours de cette réunion, le cadre juridique des ZES a été passé en revue ainsi que le règlement d’ordre intérieur. « Le R.O.I c’est ça qui sera aussi notre bible. Il détermine le rapport avec notre ministère de tutelle, aussi entre le conseil d’administration et la direction générale », a souligné le DG Auguy Bolanda.

Et de poursuivre: « Nous sommes contents d’avoir l’appui du président de la république, le soutien de notre ministre. Nous sommes sûrs qu’avec le Conseil d’administration les choses qui n’ont pas été faites avant seront faites maintenant. Nous allons donc marcher comme toutes les établissements avec tous les organes en place. Ces organes vont alors travailler aujourd’hui pour l’émancipation de ces ZES ».



Pour Auguy Bolanda, l’installation des ZES requiert la mobilisation des fonds considérables: « Car, il faut former des gens et tout ça se résume en termes des millions et millions des dollars. Il faut des moyens et c’est ça notre crédo », a-t-il indiqué.

Appel aux investisseurs

S’agissant de la mobilisation des investisseurs, le président du Conseil d’administration, Joséphine Mbombo a indiqué qu’il est impérieux que les investisseurs tant nationaux qu’internationaux se tournent vers les zones économiques spéciales de la RDC.

« Les Zes se présentent à nous comme un défi. Nous avons eu des échanges pour trouver des stratégies qui nous permettront d’attirer les investisseurs dans ces zones. Et aussi, travailler pour convaincre la fec de s’implanter dans les zes et pas seulement des investisseurs étrangers. De ce fait, nous pensons organiser des journées portes ouvertes pour sensibiliser sur l’intérêt des zes, surtout avec la création d’emploi et les facilités qui s’offrent aux investisseurs. l’exemption de certaines taxes. Nous devrions aussi réunir les administrations du pays dans le cadre de cette sensibilisation », a déclaré Joséphine Mbombo.



Des moyens à l’Azes

A cette occasion, le Directeur Général de l’Agence des Zones Économiques, Auguy Bolanda a appelé le Gouvernement de doter l’AZES des moyens conformément aux instructions du Président Félix Tshisekedi lors du dernier conseil des Ministres.

« Dernièrement, lors du conseil des ministres, le président de la république a parlé des moyens qui devraient être mis à la disposition de la ZES. Si nous n’avons pas ces moyens là ça ne marchera pas. Nous attendons que les moyens soient mis à disposition de l’Azes pour qu’effectivement ces ZES deviennent une réalité », a indiqué le DG Auguy Bolanda.



Avant de chuter sur l’incontournable nécessité d’avoir des moyens financiers pour l’implantation effective des ZES à travers le pays, Auguy Bolanda a vanté le cadre réglementaire qui pour lui est meilleur par rapport à ceux d’autres pays. « Sur base d’une étude comparative tout le monde reconnait aujourd’hui que le cadre institutionnel, le cadre juridique des ZES de la RDC est meilleur que celui d’autres pays », a-t-il martelé.

Des projets à venir

La zone économique spéciale de Maluku a déjà pris son envol. D’autres initiatives sont entreprises à travers certaines provinces qui ont disponibilisé des terrains pour la matérialisation de leurs Zes.

A ce jour, la RDC a été subdivisé en 6 zones industrielles qui vont contenir les différentes Zones économiques spéciales. L’Azes se dit engagé d’exécuter certains projets pilotes tels que celui de Kinshasa, du Haut-Katanga avec la zone de kisevere (kolwezi, Lubumbashi ).

Dans les prochains jours, la zes de kisevere sera effective, et puis la zes de Lualaba. Au mois de mars prochain, la feuille de route sera adoptée et avec la PCA, Joséphine Mbombo, l’AZES pourra déterminer les prochaines provinces à l’instar de la province du Tanganyika avec l’exploitation du lithium pour la fabrication des précurseurs des batteries électriques.

Il y a aussi en lice la province du Kasaï, le Kongo-Central et même la province de l’équateur où le gouverneur a déjà signé l’arrêté mettant en place le suivi des zes.

Christiane EKAMBO