Le coordonnateur humanitaire des Nations Unies en RDC, Bruno Lemarquis, a exprimé, ce jeudi 30 janvier, ses inquiétudes concernant la dégradation de la situation humanitaire à Goma.
Dans un communiqué publié à Kinshasa, il a indiqué qu’après plusieurs jours d’affrontements intenses entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise, la ville de Goma fait désormais face aux conséquences désastreuses de ces combats, avec des besoins humanitaires massifs. Il a appelé à l’implication de la communauté internationale.
Ce haut fonctionnaire de l’ONU a également souligné que les structures médicales sont actuellement débordées, et que les capacités d’accueil sont désormais limitées par rapport au nombre de victimes.
« Entre le 23 et le 28 janvier, les hôpitaux de la ville, appuyés notamment par Médecins Sans Frontières (MSF), le CICR et l’OMS, ont soigné plus de 1 000 blessés, dont une grande partie de civils victimes de tirs de balles et d’explosions d’artillerie lourde », a expliqué M. Lemarquis.
Selon lui, le manque de médicaments, d’équipements et de personnel soignant affecte gravement la prise en charge des blessés, augmentant le risque de pertes humaines, d’autant plus que les services de base sont en grande partie paralysés.
Bruno Lemarquis a également alerté sur le risque de recrudescence de certaines épidémies en raison de la consommation d’eau non traitée provenant du Lac Kivu, depuis la coupure d’électricité et d’eau potable.
Face à ce tableau plus que préoccupant, il a appelé à la reprise immédiate et continue des opérations à l’aéroport de Goma, afin de permettre aux humanitaires de se ravitailler correctement et de faciliter la libre circulation des populations et de leurs biens.
Blaise BOZENGE