Les attaques répétées des miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) ont provoqué un afflux massif de déplacés venant de Djaiba, dans la chefferie des Bahema-Badjere, en territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri.
Ces attaques ont causé de lourdes pertes humaines et matérielles. Actuellement, ces déplacés, qui se comptent par milliers, vivent dans des conditions de misère extrême en raison du manque de biens essentiels à leur survie.
Installés principalement à Bule, ces déplacés font face à de graves difficultés pour accéder à de l’eau potable, un bidon d’eau étant actuellement vendu à 2 000 francs congolais, tandis qu’un bois de chauffage se négocie entre 8 000 et 10 000 francs congolais.
Le samedi 22 février 2025, lors d’une interview, le porte-parole de l’organisation non gouvernementale locale « Association des Déplacés Victimes de Guerre » (ADVG) en Ituri a tiré la sonnette d’alarme, appelant le gouvernement congolais à intervenir pour résoudre cette crise humanitaire qui ne cesse de se détériorer dans cette partie de la province.
« Les déplacés qui ont fui les massacres des miliciens CODECO dans le groupement de Djaiba pour s’installer à Bule traversent une situation alarmante. Ils manquent d’eau potable et de bois de chauffage. Actuellement, un bidon d’eau coûte 2 000 francs congolais et un bois de chauffage est vendu entre 8 000 et 10 000 francs congolais. Pourtant, là où ils vivaient, ces biens étaient disponibles sans coût », a déclaré Olivier Karba.
Il convient de rappeler que les attaques des miliciens CODECO en territoire de Djugu ont pris récemment une ampleur inquiétante, et de nombreuses familles continuent de subir ces violences.
Olivier OKANDE MAYO/Ituri
