Burkina Faso-attaque d’Inata: Bilan très lourd, 53 morts dont 49 du côté de la gendarmerie et 4 civils

Le Burkina-Faso a décrété 3 jours de deuil national, après l’attaque meurtrière du camp de gendarmerie d’Inata mardi 16 novembre dans la province du Soum dans la région du Sahel au Burkina-Faso. De source officielle, cette attaque a fait un lourd bilan de 53 morts dont 49 du côté gendarmerie et 4 civils dans la population. « Nous n’avions jamais connu pareil bilan », a souligné un journaliste joint par journaldesnations.net.

Au sortir du Conseil des ministres mercredi 17 novembre, le président du Burkina-Faso, Roch Marc Christian Kaboré a donné des instructions pour une enquête administrative sur l’attaque d’Inata. Il a souligné qu’au terme de ces enquêtes, l’ensemble des personnes concernées feront l’objet de sanctions disciplinaires sans exception. Egalement, à l’issu de ce Conseil des ministres, le commandant région de la gendarmerie et le commandant du groupement du secteur Nord sont relevés de leurs fonctions.

Une manifestation spontanée près du mémorial Thomas Sankara à Ouagadougou, mardi 16 novembre

Roch Kaboré s’est dit affligé d’autant plus que l’armée qui doit être la structure la mieux organisée soit confrontée à des dysfonctionnements aussi importants que la question de l’alimentation et les questions logistiques. « Cela est inacceptable et je comprends les différentes formes de colères exprimées ça et là au sein de toutes les couches de la population », a-t-il renchérit. « Nous devons mettre nos hommes dans toutes les conditions qui doivent leur permettre d’affronter les terroristes avec le courage qu’il faut et la détermination », a-t-il promis.

En outre, le président Burkinabé a présenté ses condoléances et au nom de tous les membres de son gouvernement aux familles éplorées et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Pour rappel, des manifestations spontanées se sont déroulées à Ouagadougou la capitale, à Bobo Dioulasso à l’Ouest et à Dori dans le Sahel occassionnant plusieurs morts du côté de la gendarmerie (49). Les revendications ont plusieurs motifs: démission du président du Faso Roch Kaboré, départ des troupes françaises hors du pays, renforcement des équipements et effectifs des forces de sécurité dans les zones en proie au terrorisme », a souligné notre source.

Christiane MUNOKI EKAMBO