« La situation de l’infirmier est inquiétante en ville de Butembo », a déclaré le président de l’ordre des infirmiers de Butembo (Nord-Kivu) à l’occasion de la journée internationale des infirmières célébrée chaque 12 mai.
Fidèle Sivita s’appuie notamment sur « leur non prise en charge par le gouvernement congolais » en dépit de « leur rôle social pour préserver la bonne santé de tous ». Pour le cas de Butembo, moins de 3 infirmiers sur 10 reçoivent la prime des risques, et seulement 9% sont payés par Kinshasa.
Une situation qui pousse certains agents de santé à vouloir abandonner la blouse blanche suite à la précarité de la vie.
« Les infirmiers sont sacrifiés. Il y en a beaucoup qui manquent où aller mais qui aimeraient abandonner la carrière. Il y avait une promesse qu’on devrait mécaniser certains au mois d’avril, mais on n’a rien vu », explique Fidele Sivita à journaldesnations.net.
Ce jour commémoratif, les infirmiers ont organisé une rencontre autour « du rôle propre infirmier ». Dans la salle de conférence, le constat a été amer. « D’habitude le 12 mai quand nous nous rassemblons, nous sommes très nombreux, mais il y en a ceux qui n’ont pas eu les frais de taxi pour venir. L’infirmier souffre… », lance Fidèle Sivita sous une voix triste.
D’où son appel : « que le gouvernement voie le travail de l’infirmier. Il constitue plus de 60% du personnel soignant. C’est une catégorie qui ne doit pas être négligée par le gouvernement. L’infirmier est partout même là où il y a de l’insécurité », ajoute ce professionnel de santé.
Pour cette édition, le thème retenu, est, je cite : « La profession infirmière : une voix faite pour diriger – Investir dans les soins infirmiers et respecter les droits pour garantir la santé mondiale », fin de citation.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations