Malgré les critiques et la résistance des confessions autour du processus ayant conduit à la désignation des nouveaux membres de la commission électorale nationale indépendante (CENI), le Président Tshisekedi a enfin signé l’ordonnance qui place Dénis Kadima à la tête de la centrale électorale.
Un coup de force qui n’obtient pas l’unanimité au sein de la population ai si que de l’opposition.
Lors de son adresse à la nation le vendredi 22 octobre, le Chef de l’État Congolais s’est montré satisfait du fait que le processus de désignation des membres du bureau de la CENI 2021se soit déroulé de manière régulière. Pour Félix Tshisekedi, « une majorité claire s’est dégagée au profit d’un candidat et ce, conformément aux prescrits de la charte de la plateforme des confessions religieuses » et ce, malgré le manque de consensus.
Le président de la RDC, c’est le cap pour les élections. De ce fait, il a exhorté les nouveaux membres du bureau de la CENI à œuvrer pour l’organisation des élections libres, démocratiques transparentes dans les délais constitutionnels .
Processus de désignation bousculé
Il est de coutume en République démocratique du Congo que le Président de la commission électorale nationale indépendante (CENI) soit désigné par les confessions religieuses. C’est le cas avec les précédentes élections. Par ailleurs, pour les élections qui auront lieu en 2023, le même processus était entaché d’irrégularités. Un bras de fer entre les confessions religieuses, avait poussé Félix Tshisekedi à rejeter la candidature de Ronsard Malonda au motif que cette dernière ne faisait pas l’objet d’un consensus et donc sa désignation. Après vient la candidature de Denis Kadima, soutenue par 6 confessions religieuses mais très contestée par l’église catholique et l’église du Christ au Congo ( ECC).
On reproche à Denis Kadima sa proximité avec le parti Présidentiel (UDPS), face à ce non consensus, les 6 autres confessions religieuses ont décidé d’apporter la candidature de Denis Kadima au bureau de l’Assemblée nationale alors que selon leur charte, seul le Président de la composante « confessions religieuses » ou son adjoint, a le pouvoir de déposer le PV de désignation à l’assemblée nationale. Par contre, pour cette fois-ci, le PV a été déposé par Dodo Kamba qui selon l’église catholique n’a pas qualité.
Ceci a conduit à l’entérinement de l’équipe Kadima à l’assemblée nationale. Par conséquent, le Président de la République a jugé régulier le processus de désignation malgré le désaccord des confessions religieuses.
Francis OTSHUDI