Après un mois de mars bien rempli sur le plan des activités féminines, plusieurs organisations, institutions publiques et privées ont fait le focus sur l’intégration de la participation de la femme dans leurs secteurs respectifs. Au ministère des affaires étrangères de la RDC, le personnel féminin était rassemblé ce jeudi 03 avril 2025 dans le somptueux cadre de la salle des conférences internationales pour la clôture du mois de mars dédié à la promotion des droits de la femme. Un thème crucial a servi de matière de réflexion pour toutes les femmes de ce ministère : « La femme diplomate, facteur incontournable pour une diplomatie dissuasive».

Du haut de la tribune de cette salle qui a réunit environ 200 participantes, la Vice-Ministre des Affaires Etrangères, Gracia Yamba Kazadi, a appelé à une diplomatie plus inclusive et à l’intégration des femmes dans les secteurs technologiques et diplomatiques. Dans son allocution, Gracia Yamba Kazadi a rendu un vibrant hommage aux femmes de l’Est de la RDC, qui, malgré les atrocités des conflits, restent des symboles de résilience et de dignité. « Leurs corps ont souvent été le champ de bataille d’une guerre qu’elles n’ont pas choisie, mais leur âme demeure invaincue. Elles sont la mémoire vivante de notre souffrance collective et de la promesse silencieuse de notre relèvement », a-t-elle souligné.

Appel à une diplomatie inclusive
Abordant l’aspect de l’implication de la femme diplomate dans la gestion de la Res publica, Gracia Yamba Kazadi a déclaré : « Les femmes congolaises sont désormais des négociatrices de paix, des ambassadrices d’espoir et des bâtisseuses de ponts entre les peuples ». Elle a rejeté du revers de la main, la réductibilité de la femme diplomate à des rôles symboliques, tout en insistant sur sa prise en compte pour des positions de leadership et de décision. La Vice-Ministre a appelé les femmes à continuer de briser les plafonds de verre et à revendiquer leur place dans tous les domaines de la société.

Gracia Yamba Kazadi a souligné que la diplomatie moderne ne peut plus se limiter aux méthodes traditionnelles, et ceci pour un double objectif : apaiser et affirmer la fermeté nécessaire à la protection des intérêts nationaux. Pour la Vice-Ministre des Affaires Etrangères, « la diplomatie se doit d’être équilibrée, inclusive et dissuasive. Dans un monde marqué par des crises géopolitiques et des défis mondiaux, la voix des femmes est essentielle ».

Au cours de sa présentation, au nom du ministre Thérèse Kayikwamba Wagner , la vice-ministre a mis en lumière le rôle des femmes dans la transition numérique où elle a appelé à une plus grande représentation féminine dans ces secteurs et a promis un engagement institutionnel fort pour accompagner les femmes dans l’acquisition de compétences technologiques et leur permettre de faire entendre leur voix dans le monde numérique.
Pour conclure, elle a martelé que cette nécessité découle de la place de choix du numérique dans la diplomatie. Pour rappel le mois de la femme a été lancé le 8 mars 2025 sous le thème international : « Pour toutes les femmes et les filles, Droits, Egalité et Autonomisation ». La RDC s’est penchée sur le thème national : « La congolaise au centre de toutes les ambitions ».
Christiane EKAMBO