Coupable d’un secret de polichinelle, le Pasteur Ekofo exilé aux USA


« Il (past. Ekofo) n’a pas été évacué par la Monusco. La Monusco lui a délivré un titre de transport sur un vol régulier comme elle le fait pour son personnel, les autorités, la société civile et les journalistes », explique Florence Marchal, porte-parole de la MONUSCO à Journal des Nations.
François-David Ekofo, aujourd’hui exilé aux États-Unis, selon des sources, ce Pasteur protestant à qui la providence a offert le privilège de rappeler, les yeux dans les yeux et avec sourire, leurs faiblesses aux caciques du Pouvoir RD-congolais, lors de la messe commémorant le 17ème anniversaire de l’assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila au Centenaire protestant, aura fait son entrée dans l’histoire de la meilleure manière qui soit.
La mémoire collective se souviendra de lui comme cet homme qui a eu le courage de relever méthodiquement et sans passion les insuffisances du régime Kabila, au pouvoir depuis 17 ans, dans différents secteurs de la vie, social, sécurité, justice, … « à nos voisins,… sachez que la RD-Congo ne sera pas toujours aussi faible qu’aujourd’hui », interpelait-il, sourire en coin, les pays agresseurs regardant les têtes baissées des membres des familles biologique et politique du Chef de l’Etat.
Un toupet qu’il ne tardera pas à payer. Sur les réseaux sociaux on parlera déjà des menaces qu’il aurait reçu au sortir de la messe. Vrai ou faux, l’histoire va vite apporter sa réponse. Dès le lendemain de la célébration, les agents des services de renseignement font des descentes dans sa résidence à l’Université protestant au Congo.
Craignant pour sa vie (une peur naturellement imprimée dans le subconscient de ceux qui contrarient le Pouvoir), Ekofo et, selon des indiscrétions, la hiérarchie de l’ECC font appel à la Monusco qui enverra quelques heures une patrouille des éléments à l’UPC.
À la Fondation Mzee, on lance un communiqué diffusé notamment sur la Télé 50, felicitant le pasteur Ekofo pour la pertinence de son homélie. Ce qui ne rassure l’entourage du pasteur ni, visiblement, ne décourage les agents zélés de l’ANR.
Du coup, l’exil s’offre comme la seule issue pour Ekofo. Des sources renseignent qu’il serait arrivé à New York, le dimanche 4 février après avoir pris la veille, un vol régulier Kinshasa-Entebe.
À Kinshasa, des médias et d’autres sources relaient un communiqué de l’ECC annonçant qu’Ekofo est porté disparu, pendant que d’autres affirment qu’il serait sorti du pays grâce à la Monusco. Contacté par notre la rédaction du Journal des Nations, Florence Marchal, porte-parole de la Monusco, précise les faits: « Il (past. Ekofo) n’a pas été évacué par la Monusco. La Monusco lui a délivré un titre de transport sur un vol régulier comme elle le fait pour son personnel, les autorités, la société civile et les journalistes ».
Dans cette République (qu’on declare) démocratique, pays de Kabila, la liberté d’expression, droit inaliénable des citoyens, n’est vraisemblablement qu’un faire-valoir qu’on agite à souhait au nez des détracteurs du régime, en brandissant maladroitement la multiplicité des médias très critique à l’égard du Pouvoir.
Cette fuite d’Ekofo vient jeter une tâche sombre de plus dans la longue liste de tares du régime kabiliste. À croire qu’ici, les souverains dirigeants ont tous les droits sur le peuple qu’ils sont censés diriger.
JDN

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