Trois années de conflit et de nombreux hôpitaux bombardés. Au Soudan, le personnel de santé risque sa vie pour venir en aide à la population. Notamment les sages-femmes qui sont parvenues à sauver des centaines de milliers de mères et de nouveaux nés à Khartoum.
Murs effondrés, vitres brisées, matériel abîmé…la guerre met à rude épreuve le système de santé au Soudan. Malgré cette insécurité, quelques établissements de santé restent opérationnels. Dans ce centre de santé de Khartoum soutenu par le Fonds des Nations unies pour la population, les sages-femmes font preuve de bravoure, parfois au péril de leur vie. Une conduite héroïque qui a permis de sauver des centaines de milliers de mères et de nouveaux nés.
“Nous examinons les femmes enceintes, les guidons et effectuons des suivis mensuels. Le cas le plus difficile auquel j’ai été confrontée a été l’accouchement d’une femme en voiture. Elle a eu des complications. Mais il n’y avait aucun moyen d’aller à l’hôpital. Nous étions coincés dans une voiture. J’ai pleuré de nombreuses fois, surtout lorsque les femmes ne peuvent pas nous joindre pour obtenir les soins dont elles ont besoin”.
Hawaa Ismae, Sage-femme – Soudan
Des grossesses et des accouchements devenues d’autant plus difficiles dans un pays affligé par une catastrophe alimentaire. D’après le Programme alimentaire mondial, plus de 24 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë. La situation est telle que la famine se répand dans le pays. Une famine qui depuis 2024, sévit notamment dans le camp de déplacés de Zamzam au Darfour du Nord.
“Dans certaines familles, 4 ou 5 enfants souffrent de malnutrition aiguë. Nous constatons de nombreux cas de malnutrition sévère et modérée. Jusqu’à présent, nous avons aidé plus de 2 000 enfants ici, dans le camp, et beaucoup d’autres ont encore besoin d’aide”.
Heba Abdullah, Bénévole au camp de Zamzam – Soudan
Les fonds manquent néanmoins à l’appel pour assurer l’aide humanitaire. Des coupes budgétaires qui pourraient priver 475 000 Soudanaises de soins médicaux.
Avec Africa24