L’histoire peut toujours se répéter. Oui, c’est possible. On ne projette rien, mais c’est probable. Force est de constater qu’à chaque fois que ça brûle à l’Opposition, le Président Joseph Kabila, visiblement non loquace, ne manque pas de surprise. Un remaniement peut toujours surgir.
Si l’on peut, avec un œil analytique, lire ses actions antérieures, il sied de comprendre que le Raïs applique quelques fois la logique de « celui qui a trahi, trahira ». En 2015, à l’instar de Kamerhe, alors que José Endundu Bononge, président national du Parti démocrate chrétien -PDC- venait fraîchement de rompre avec Kabila, en se retirant de la Majorité présidentielle pour créer la plateforme politique G7, il demanda au représentant de son parti au gouvernement, Bienvenu Liyota Ndjoli de démissionner.
Ce dernier, très jeune en âge, ayant goûté et pris le goût du miel, alors ministre de l’environnement et conservation de la nature, va faire preuve de la déloyauté en préférant Kabila à son président du parti, Endundu. Liyota répliqua: » je ne démissionne pas parce-que je suis au service de l’État et loyal envers le Président Kabila « .
Deux jours plus tard, l’homme des surprises Kabila demande également à Liyota de démissionner. Avec amertume dans le cœur, comme on pouvait le lire, Ndjoli va sans mot quitter le gouvernement Matata II, avant d’être rattrapé en 2017 dans le gouvernement Brutshi.
Kangudia sur les traces de Liyota
Aujourd’hui, l’Union pour la nation congolaise -UNC- de Vital Kamerhe, se sentant indignée de la non tenue des élections en 2017 conformément à l’Accord de la Saint Sylvestre, a, le 23 octobre dernier exigé au ministre d’État en charge du Budget Pierre Kangudia de se démettre de son poste.
Un peu comme Liyota, Kangudia claque la porte de l’UNC, il tient vite une conférence de presse et declare: « je refuse de satisfaire les intérêts égoïstes et personnels des personnes qui veulent créer inutilement une crise pour se positionner ». Donc, il reste fidèle à Kabila.
Ce pendant, la question de savoir si le Président Kabila, dans ses confidences, ne va pas surprendre Kangudia, lui faisant subir le même sort que son prédécesseur Liyota en 2015, reste pendante. Comptons les jours aux
doigts et voyons…ça craint!
René KANZUKU