Accusée d’avoir détourné 6,25 millions de francs congolais de rétrocession de la commune rurale de Kamonia, la bourgmestre de cette commune, madame Angélique Mumvundu, a, dans un entretien accordé à notre rédaction, rejeté toutes ces accusations.
La bourgmestre a catégoriquement nié ces affirmations, précisant que les fonds évoqués n’avaient pas encore été versés sur le compte bancaire de la commune.
« Depuis quelque temps, il circule une information sur les réseaux sociaux selon laquelle j’aurais détourné une somme de plus de 6 millions de francs congolais en provenance du gouvernement provincial. Cette information est fausse et relève de l’imagination fertile de personnes mal intentionnées », a-t-elle déclaré.
Angélique Mumvundu a également tenu à rappeler que chaque fonds décaissé avait une affectation spécifique, comme les frais de fonctionnement ou les investissements.
Elle a souligné que, même si cette somme était versée, ce n’était pas à la société civile de la contrôler, mais à l’Inspection générale des finances (IGF).
Pour la bourgmestre, ces accusations sont orchestrées par des détracteurs qui contestent sa gestion et sa présence à la tête de Kamonia.
Elle a appelé la population à ne pas céder aux manipulations.
« Nous demandons à la population d’être vigilante et de ne pas se laisser manipuler par des individus mal intentionnés. Nous savons que la commune rurale de Kamonia, chef-lieu du territoire de Tshikapa, fait face à de nombreux défis liés aux infrastructures et à l’érosion. Nous espérons que les travaux anti-érosifs promis par le gouverneur lors de sa visite seront bientôt lancés », a-t-elle ajouté.
De son côté, Médard Muamba, coordonnateur territorial du mouvement citoyen Éveil de la conscience patriotique, a dénoncé ce qu’il qualifie de « silence suspect » autour des 6,25 millions de francs congolais. Selon lui, ces fonds, décaissés depuis décembre 2024 sur ordre du gouvernement provincial, étaient destinés à des investissements pour améliorer les infrastructures routières et lutter contre les érosions qui menacent gravement Kamonia, située à 75 kilomètres de Tshikapa.
Marcel MBOMBO/Kasaï