Dix ans de libéralisation du secteur des assurances, le ministre des finances Doudou Fwamba, réaliste à l’avant-garde: « Il est impératif d’évaluer notre parcours et de tracer une voie pour l’avenir »

Doudou Fwamba, Ministre des Finances de la RDC au Centre Culturel et Artistique des Pays d’Afrique Centrale (CCAPAC) à Kinshasa

Un vent de changement souffle sur le secteur des assurances congolais. Dix ans après la libéralisation du marché, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a tiré la sonnette d’alarme lors d’une cérémonie commémorative qui s’est tenue le mercredi 19 mars au Centre Culturel et Artistique des Pays d’Afrique Centrale (CCAPAC). Si les progrès sont indéniables, des réformes audacieuses s’avèrent indispensables pour consolider les acquis et relever les défis persistants. Réaliste à l’avant-garde, le ministre a déclaré : « Après une décennie, il est impératif d’évaluer notre parcours, de mesurer nos succès, d’identifier les obstacles et de tracer une voie pour l’avenir. »

En effet, le bilan de ces dix dernières années est mitigé. D’un côté, le marché a connu une croissance fulgurante, avec plus de 355 millions de dollars de primes collectées et la création de milliers d’emplois grâce à l’implantation de plus de 12 sociétés d’assurance et d’une trentaine de sociétés de courtage. Ces chiffres témoignent du potentiel immense du secteur et de son rôle croissant dans l’économie nationale.

Cependant, des ombres persistent au tableau. La diversification des organes chargés du contrôle de l’obligation d’assurance a engendré des difficultés, rendant plus complexe le respect des obligations par les assurés. Cette fragmentation des responsabilités constitue un frein majeur au développement harmonieux du secteur et appelle une refonte en profondeur des mécanismes de contrôle.

Par ailleurs, le ministre Fwamba a souligné l’importance cruciale de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), l’organe technique du ministère des Finances chargé de veiller à l’application du Code des assurances. Son rôle est essentiel pour garantir la transparence, la stabilité et la crédibilité du marché. Il a également rappelé l’existence de certaines assurances obligatoires, telles que la responsabilité civile automobile, l’assurance des chantiers et l’assurance incendie, qui contribuent à la protection des citoyens et des entreprises.

En conclusion, le secteur des assurances congolais se trouve à un tournant de son histoire. Les dix dernières années ont été marquées par des avancées significatives, mais des défis majeurs restent à relever. L’heure est venue de passer à la vitesse supérieure.

Josué KALUBI

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