Dans un contexte de tensions exacerbées entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, une rencontre de haute importance s’est tenue ce mardi 18 mars 2025 à Doha, sous l’égide de l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani. Félix Tshisekedi et Paul Kagame, respectivement présidents de la RDC et du Rwanda, se sont retrouvés pour des pourparlers cruciaux visant à apaiser la situation explosive qui embrase l’est de la RDC depuis des décennies.
Une rencontre sous haute tension
Organisée dans un climat de discrétion absolue, cette réunion tripartite a duré 45 minutes et a permis aux deux chefs d’État de réaffirmer leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Selon un communiqué officiel du Qatar, les modalités de mise en œuvre des accords conclus seront précisées dans les prochains jours, en s’appuyant sur les cadres des processus de Luanda et de Nairobi.
Si le contenu précis des échanges n’a pas été dévoilé, il est évident que la crise dans l’est de la RDC, notamment l’offensive du groupe armé M23, soutenu par Kigali selon Kinshasa, a occupé une place centrale dans les discussions. La récente prise de Goma et Bukavu par ce mouvement rebelle a exacerbé les tensions entre les deux pays, qui s’accusent mutuellement d’ingérences et de soutien à des groupes armés.
Cette rencontre marque la première entre Tshisekedi et Kagame depuis plus d’un an. Si elle représente une avancée diplomatique, elle n’est qu’une étape dans un processus de paix long et complexe. Le rôle du Qatar, qui s’impose comme un médiateur clé dans ce dossier, pourrait toutefois offrir une opportunité unique pour une désescalade durable.
Seul l’avenir dira si cette initiative aboutira à une véritable détente ou si elle restera une tentative diplomatique de plus dans un conflit aux racines profondes.
Josué KALUBI