FESPAM 2023: La Rumba congolaise marque ses empreintes à Brazzaville



Le symposium de musique africaine est l’une des activités phares du Festival Panafricain de Musique (FESPAM), édition 2023 à côté des productions musicales et du Marché de la Musique africaine, Musaf en sigle. C’est le premier ministre congolais, Anatole Collinet Makisso, qui a lancé les travaux du symposium le lundi 17 juillet 2023 dans le Palais des Congrès à Brazzaville en présence de nombreux chercheurs, politiques, artistes musiciens et étudiants.
Le thème retenu pour cette édition est:« La Rumba congolaise: envol de la base identitaire vers les vertiges du patrimoine de l’humanité ».

Ce symposium est une série de conférences et de débats scientifiques où plusieurs chercheurs qui partagent en commun un intérêt pour la rumba congolaise. Cette activité se décline autour de 4 axes: « les assises identitaires de la Rumba Congolaise », « le rayonnement de la Rumba congolaise en Afrique et dans le reste du monde », « la relation entre la Rumba congolaise, la littérature et les autres arts », quelles stratégies mettre en œuvre pour assurer la promotion et la sauvegarde de ce genre musical ? ».

En ce qui concerne les conférences, le chemin a été balisé de manière magistrale par le Professeur Yoka Lye Mudaba qui a présenté la Rumba congolaise comme une esthétique du pouvoir. Ses connaissances encyclopédiques dans le domaine de la Rumba lui ont permis de s’inscrire dans une approche identitaire de la Rumba.

Trente et un (31) intervenants ont été choisis pour l’animation de conférences durant le symposium. Dans cet arsenal scientifique, on peut signaler la présence de quelques chercheurs de la RDC notamment Didier Gondola (historien), Théodore Nganzi (juriste), François Mbuyamba (musicologue), Madimba Kadima Nzuji (juriste), Jean-Marie Ngaki (communicologue) et Ben Ekambo (communicologue). Il faut également compter 3 femmes à savoir Sylvie Clerfeuille de nationalité française, Yvette Balana, de nationalité Camerounaise et Justine Nathalie Ngoma, de nationalité congolaise (Brazza).

« La Rumba congolaise est trop sérieuse pour ne la confier qu’aux musiciens. Les chercheurs devraient également s’y intéresser pour apporter un regard scientifique », déclare le Professeur Didier Gondola. C’est dans cet esprit que les chercheurs présents ont prouvé de la connaissance de la Rumba congolaise comme objet d’étude mais aussi comme passionné à travers les discussions.

Notons que le symposium se poursuit et prendra fin jeudi 20 juillet de manière solennelle par la remise des brevets de participation, la lecture des recommandations et l’animation musicale. Les réflexions produites par les chercheurs feront l’objet d’un ouvrage collectif.

Envoyé spécial à Brazzaville/ EKAMBO NOTO