Financement climatique :“Le marché carbone peut générer des milliards pour la RDC », déclare la ministre Marie Nyange

Marie Nyange Ndambo, ministre de l'environnement, Développement durable et nouvelle économie du climat en RDC

Lors du briefing presse conjoint jeudi avec le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, la ministre de l’Environnement, Développement Durable et Nouvelle économie du Climat, Marie Nyange Ndambo, a détaillé la politique nationale de mobilisation des recettes liées à l’environnement et au financement climatique, tant au niveau interne qu’externe.

Répondant à une question du Journal Des Nations sur le sujet, elle a expliqué le processus mis en place par la République démocratique du Congo pour capter les ressources financières issues de l’économie du climat, en mettant notamment l’accent sur le marché carbone.

« Vous savez, les forêts sont aujourd’hui l’unique solution aux problèmes du changement climatique. C’est dans ce contexte qu’est né le marché du carbone », a déclaré la ministre.
« Le principe est simple : celui qui pollue doit payer. Le fait de séquestrer les gaz à effet de serre vous donne droit à un paiement. C’est une véritable économie verte qui se met en place », a-t-elle expliqué.

Mme Nyange a rappelé que le Président de la République, conscient des enjeux, a créé l’Autorité de Régulation du Marché Carbone du Congo (ARMCA), une structure chargée de réguler ce marché afin que le pays tire pleinement profit de ses vastes forêts.

« L’ARMCA a pour mission d’encadrer ces transactions pour que personne ne vienne jouir de nos forêts à notre détriment. Dans l’économie du climat, il existe des fonds disponibles à travers le monde qu’il faut aller chercher et capter », a-t-elle précisé.

La ministre a également souligné l’importance de la technologie dans ce domaine :

« Aujourd’hui, des outils permettent de mesurer la capacité de séquestration d’une forêt, en gigatonnes ou en tonnes de carbone. Cette capacité peut ensuite être valorisée sur le marché pour générer des paiements ».

Marie Nyange a insisté sur la nécessité pour la RDC de ne pas rester en marge de cette nouvelle dynamique mondiale.

« Le marché carbone se développe à grande vitesse. Si vous traînez les pieds, on vous piétine. Nous voulons organiser ce secteur pour que le pays tire le maximum de ressources, conformément à la vision du Chef de l’État », a-t-elle martelé.

Enfin, la ministre a affirmé que la bonne organisation de ce secteur pourrait permettre à la RDC de générer des ressources significatives pour son développement tout en soutenant les communautés rurales, véritables gardiennes des forêts.

« Si nous structurons bien ce marché, notre pays pourra se développer par ses propres moyens et permettre aux populations locales de bénéficier directement des richesses de nos forêts », a conclu Marie Nyange.

Christiane EKAMBO

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