Flou sur la tripartite: 11 ONGs redoutent des tensions en RD-Congo

La Synergie des missions d’observation électorale (Symocel) est inquiète. Elle redoute des tensions qui pourraient surgir en République du Congo si le processus électoral se déroule « en dehors de tout cadre convenu ». Les onze Ong membres de cette plateforme ont fait part de leurs craintes à la presse hier jeudi 19 octobre.
La Symocel s’interroge, quant au cadre qui régit, à ce jour, la transition politique et les opérations électorales en RDC « vu que ni la Constitution ni les lois, encore moins cadre politique de référence ne sont respectés », écrit-elle dans un communiqué rendu public jeudi à Kinshasa.
Se disant « inquiète », face au report des élections générales à avril 2019 et la non publication à ce jour d’un calendrier électoral officiel, la structure a regretté « l’exacerbation » de la crise de légitimité des institutions congolaises.
La Symocel appelle les acteurs politiques à « renouer avec le dialogue » afin d’aboutir à un « consensus autour de la gestion du pouvoir en cette période transitionnelle et éviter ainsi l’impasse politique qui pourrait engendrer la violence ».
Ce communiqué, publié au lendemain de la clôture mercredi, d’une réunion tripartite d’évaluation du processus électoral congolais regroupant la Commission électorale, le gouvernement et Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), devait aboutir à la publication d’un calendrier électoral. Ce qui n’a pas été fait.
EXIGENCES
Dans le communiqué final sanctionnant ces travaux, boycottés par une partie de l’opposition, la Tripartite a demandé à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de publier un calendrier électoral « réaliste ». Ce calendrier est également réclamé par la communauté internationale qui mise toujours sur l’application de l’Accord du 31 décembre 2016 qui prévoit l’organisation d’élections  » au plus tard en décembre 2017  » pour la succession de Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 19 décembre 2016.
La Tripartite a, d’une façon laconique, demande à la Centrale électorale de publier un calendrier électoral réaliste tout en gardant le silence sur les 504 jours a compter de la fin des opérations d’enrôlement proposés par le président Corneille Nangaa. « C’est ce qui justifie linsatisfaction quasi générale sur l’objectif essentiel de cette Tripartite qui etait d’evaluer le temps nécessaire pour le parachèvement du processus électoral », fait remarquer le Symocel.
A l’ouverture du VIIème sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) hier jeudi à Brazzaville, le président Denis Sassou N’Guesso a déploré, la « persistance de la crise politique et sécuritaire  » en RDC.

Rachidi Mabandu
Forum des As

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