Grève des infirmiers : des malades pris en charge par les élèves et étudiants « le pire est à craindre ».

En RDC, des infirmiers et des administratifs des hôpitaux et structures de santé du secteur public ont déclenché depuis le lundi 2 août 21 une grève sèche « pour réclamer l’amélioration de leurs conditions salariales ». Des conséquences y relatives sont décriées dans certaines parties du pays, dont des cas de décès.

Par exemple en Division provinciale de la santé (DPS) antenne de Butembo (Nord-Kivu), la coordination des syndicats des professionnels et administratifs de santé dénonce le recours dans certaines structures sanitaires aux élèves et étudiants en sciences infirmières, dans la prise en charge médicale des malades.

Une situation qui peut entraîner des erreurs professionnelles.C’est une des craintes soulevées ce vendredi 6 août au cinquième jour de leur action.

« Les malades courent un grand risque. Il y a probabilité de donner un médicament qui ne correspond pas à la pathologie à traiter », déplore le communicateur de la coordination de la grève, Katembo Maneno.

Dans leur lettre d’évaluation, ces grévistes notamment des infirmiers et des administratifs affirment avoir observé cette pratique « dangereuse » dans les zones de santé de Kayna, Katwa, Kyondo, et Biena, qui font face aussi à la pandémie à coronavirus aux côtés de plusieurs autres épidémies sous surveillance.

Ils appellent alors le gouvernement congolais à vite agir pour répondre à leurs revendications afin d’éviter le pire.

« Le gouvernement devra prendre en considération nos réclamations. Mais jusque-là, rien n’est fait par nos autorités », s’indigne ce syndicaliste.

Depuis le début de cette grève, 7 décès sont déjà enregistrés dans le territoire de Lubero. D’après notre source, 5 cas sont de la zone de santé de Kayna et 2 autres dans le groupement Bapere à l’Ouest de la ville de Butembo.

Lundi dernier, le coordinateur de la DPS locale, Guy Makelele a appelé les grévistes à décréter « ne fut-ce qu’un service minimum » pour sauver des vies humaines.

Djiress BALOKI/Nord-Kivu