INBTP: des enseignants dénoncent la campagne anti Azama


Des langues commencent à se délier à l’Institut national de bâtiment et travaux publics -INBTP. Un collectif d’étudiants et du personnel de cette institution dénonce l’intoxication véhiculée par les détracteurs du directeur général de l’INBTP, Azama Nilas. En effet, les médias ont annoncé la suspension, depuis 7 décembre 2017, du directeur général de cette institution académique, Azama Nilas, par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Steve Mbikayi.
A en croire l’arrêté signé par Mbikayi, la sanction est dû au «non-respect des directives de la tutelle quant à la fixation du taux de paiement des frais académiques».
La décision a été prise après la descente dans la rue des étudiants de l’INBTP qui protestaient contre le fait que les dirigeants de l’institut ont fait passé le taux du dollar pour le paiement des frais académiques de FC 960 pour le 1 USD dollar à FC 1600 contre 1USD. Faux! Crie un groupe d’enseignants et étudiants, qui préfèrent jusque-là garder l’anonymat. Pour eux, l’augmentation du taux n’est qu’une falsification fomentée par les personnalités, éminences grises, qui convoiteraient le poste d’Azama.
Ces enseignants et étudiants de l’INBTP brandissent comme preuve le communiqué n° INBTP/DG/60/32/2017 signé par le DG de l’institut en date du 20 novembre 2017 avec comme objet: réinscription et payement des frais académiques -à lire en fac simulé.
A parcourir ce communiqué qui consacre la bancarisation du paiement des frais académiques l’on remarque qu’il n’est nulle part mentionné un quelconque taux du dollar vis-à-vis de la monnaie nationale. «Il n’a jamais été question de taux de change dans le communiqué du DG.
Ce dernier ne s’est jamais exprimé sur cette question mais le DG gérait la grogne des enseignants qui exigeaient le taux de la cité pour mettre leurs primes au diapason des achats à la cité et les mettre à l’abri des antivaleurs!», renseigne le collectif. Plutôt: «le DG a demandé aux classes de préparatoires de payer les frais académiques à la Bank of Africa -BOA- et aux classes montantes de payer les frais académiques à la Rawbank».
A l’INBTP, les frais académiques sont fixés en dollar. L’on confie que les étudiants qui ont le dollar paient sans problème. «Cependant, nombre de ceux qui avaient, ou ont, des Francs congolais se demandent s’il fallait suivre le taux parallèle ou payer au taux consensuel de 1 USD pour 1 452 FC appliqué lors de la deuxième session de l’année académique 2016-2017», explique un étudiant.
Le problème est ailleurs!
Pour le collectif, le problème se trouve donc ailleurs.
«Les étudiants ont donné de la voix par une pétition qu’ils ont signée et envoyée aux autorités. Ils s’accordent avec nous en appuyant la rigueur instaurée par l’actuel DG depuis sa nomination en décembre 2015. Laquelle rigueur est soutenue par les enseignants, ingénieurs de formation et les anciens diplômés de l’INBTP», affirme-t-on. Puis: «Un dialogue a été engagé entre les autorités de l’INBTP et les enseignants qui ont perdu 3 mois de primes à cause du taux appliqué jusque-là. Nous avons entrepris plusieurs démarches auprès du comité de gestion pour demander que désormais le paiement des primes se fasse en dollar afin que l’Institut tourne à plein régime.
Le débat a été subitement détourné par la coalition des étudiants ayant échoué, épuisé -échoué à 2 reprises- ou étant déclarés Non admis à la filière, associés aux enseignants sanctionnés par les rapports de la cellule Assurance-Qualité pour qui la seule issue reste désormais le départ du DG et son remplacement par celui qui promet le rétablissement pour les étudiants, ou blanchiment pour les enseignants». Puis encore: «Ces lésés restent minoritaires bien que très bruyants et très violents. Il ne faudrait pas que la violence devienne une arme pour influencer nos autorités politiques du pays».
A en croire ce groupe, beaucoup des personnalités de l’INBTP reprocherait au DG Azama Nilas le fait d’avoir insufflé un vent de changement.
Notamment en instituant des Jury de délibération non Influençables par les logiques tribales ni trempés le phénomène de «Branchement», en empêchant que la réussite des étudiant soit conditionnée par le phénomène «Droit d’auteur», en encourageant la lutte contre la corruption, les harcèlements sexuels dont les étudiantes sont victimes, en exigeant l’actualisation des enseignements et l’encouragement de titulariser des enseignants dont les rapports de l’année précédente reste satisfaisant sur le plan scientifique, …

Lokwa CHICO

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