La province de l’Ituri, précisément le territoire de Djugu, continue de déplorer des pertes humaines parmi les populations pacifiques, exécutées par les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) lors de nouvelles attaques récurrentes.
Dans la nuit de vendredi à samedi 15 février 2024, c’est le village Zanyo, situé dans le groupement Mayaribo, chefferie des Mambisa, dans le territoire de Djugu, qui a été attaqué par ces assaillants. Cette attaque fait suite à plusieurs autres attaques répétitives ayant déjà causé des morts, des blessés et la perte de nombreux biens de valeur.
La confirmation de cette nouvelle attaque par les miliciens CODECO dans ce village a été donnée ce dimanche 16 février 2025 par M. Lonjiringa Dino, président de la communauté Mambisa de la province de l’Ituri. Il a déploré la mort de six (6) personnes, dont trois enfants, deux femmes et un homme, sans signaler de dégâts matériels notifiés au cours de cette attaque meurtrière attribuée à ces hors-la-loi.
« Une nouvelle attaque des miliciens CODECO a encore eu lieu au village Zanyo, dans le groupement Mayaribo, chefferie des Mambisa, où six personnes ont perdu la vie dans la nuit de vendredi à samedi 15 février 2025″, a-t-il regretté.
D’après le président de la communauté, ces éléments de la CODECO proviendraient de la région de Pimbo, située dans le secteur des Walendu Djatsi, toujours dans le territoire de Djugu, au nord-est de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Par ailleurs, M. Lonjiringa Dino a appelé les autorités militaires à mettre en place des mécanismes sécuritaires pour éradiquer ce groupe armé, qui règne en maître actuellement dans ledit territoire.
Il convient de rappeler que ce mois de février est marqué par des attaques répétitives des groupes armés locaux dans le territoire de Djugu, dont le groupe armé Zaïre et la CODECO. La plus récente attaque a eu lieu le mercredi 11 février dernier, lorsqu’environ cinquante civils ont été décapités à la machette, en plus de plusieurs autres pertes matérielles.
Olivier OKANDE MAYO / Ituri