Ituri : nouvelle attaque sanglante attribuée aux rebelles de l’ADF à Idohu, la société civile s’indigne

Des combattants des forces démocratiques alliées (ADF) sont accusés d’avoir tué plus de 15 personnes dans le village de Idohu en territoire d’Irumu en Ituri, une des provinces sous l’administration militaire et policière.

« C’est un bilan encore provisoire parce que l’ennemi, prend souvent les gens en otage et il va avec eux dans la brousse et là il continue toujours à tuer »

Rapporte le coordonnateur de la convention pour le Respect de droit de l’homme (CRDH), une ONG qui milite pour la défense des droits humains dans la région.

L’incident sécuritaire a été déploré dans la nuit du lundi à ce mardi 3 août, ajoute Christophe Munyanderu. Parmi les premières victimes figurent 14 hommes et une Femme. « Les assaillants ont utilisé des machettes et des armes à feu pour exécuter leurs cibles », témoigne une autre source locale.

Depuis plusieurs semaines, les ADF, ces rebelles ougandais ont intensifié leurs exactions dans cette partie de l’Ituri. Ils illustrent leurs actions à travers les tueries, les enlèvements, les pillages et les incendies des maisons des civils voire des véhicules sur différents axes routiers.

Une situation qui fâche les acteurs de la société civile. « Nous en avons marre, nous sommes entrain d’être tués, massacrés et on est entrain de brûler même les véhicules sur la nationale numéro 4 », s’exclame Christophe Munyanderu.

En dépit des opérations militaires en cours, cet activiste déclare : « jusqu’à présent nous n’avons pas encore observé les opérations qui sont lancées juste pour traquer ces rebelles présumés Adf. Comment expliquer la présence de l’ennemi sur la RN 4. Il arrive aujourd’hui, ça passe une journée, encore demain il revient, c’est à dire que l’ennemi est toujours aux alentours, l’ennemi n’est pas trop loin ».

Du côté de journaldes nations.net, nos efforts n’ont pas abouti pour avoir la version des faits de la part des forces armées de la RDC engagées au front pendant cette période de l’état de siège.

Djires BALOKI/Nord-Kivu