Joseph Kabila livré à la Justice : Le Sénat vient de lever les immunités de l’ancien président de la République

Joseph Kabila Kabange, ex président de la RDC et sénateur à vie

Le 23 mai 2025, le Sénat de la République Démocratique du Congo a voté à une large majorité (88 voix contre 5) la levée des immunités parlementaires de l’ex-président Joseph Kabila. La commission spéciale dirigée par Christophe Lutundula, composée de 40 membres a réunit les sénateurs pour statuer sur ce sujet. Cette décision ouvre la voie à des poursuites judiciaires à son encontre pour des faits graves selon Kinshasa, notamment la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, avait précédemment annoncé que l’auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC) avait déposé un réquisitoire auprès du Sénat pour obtenir l’autorisation de poursuites contre Joseph Kabila, en sa qualité de sénateur à vie. Les accusations portent sur son implication présumée dans le soutien au groupe rebelle M23 et à l’Alliance Fleuve Congo (AFC), des mouvements responsables de violences et de massacres dans l’est du pays.

Des invitations ont été envoyées afin d’auditionner une nouvelle fois l’auditeur général des FARDC, ainsi que le sénateur à vie Joseph Kabila.

L’ex-président de la République ne s’est pas présenté, malgré l’invitation émise par la Chambre haute du Parlement.

Le Front Commun pour le Congo (FCC), le parti politique de Joseph Kabila, a exprimé son opposition à cette levée d’immunités, la qualifiant de violation de la Constitution et d’attaque politique contre l’ancien président.

Cette évolution survient dans un contexte de crise sécuritaire persistante dans l’est de la RDC, où les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont intensifié leurs offensives, entraînant des milliers de morts et des millions de déplacés.

La levée des immunités de Joseph Kabila marque un tournant significatif dans la politique congolaise, soulignant la volonté des autorités actuelles de poursuivre les responsables des violences dans l’est du pays, quelle que soit leur position politique.

La Rédaction

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