Des journalistes africains demandent des comptes après les propos de Trump

Les Etats-Unis mettent la pression sur les partenaires de la Corée du Nord, y compris en Afrique, dans l’espoir d’isoler le régime de Pyongyang. Le département d’État a tenu une conférence de presse, mercredi, pour mettre en garde les capitales africaines : elles doivent en faire plus pour faire respecter les sanctions internationales visant la Corée du Nord. Mais un certain nombre de journalistes avaient d’autres questions à poser aux diplomates américains et notamment sur les propos injurieux attribués au président américain concernant les pays africains.
Le département d’Etat avait annoncé la couleur : la conférence de presse devait porter sur les activités de la Corée du Nord en Afrique. Mais des journalistes avaient d’autres préoccupations. Le correspondant d’un journal kenyan a ouvert le bal en demandant si les récents « propos vulgaires » du président Trump avaient compliqué les rapports entre les diplomates américains et leurs interlocuteurs africains.
Robert Scott, un haut responsable du département d’Etat, l’a d’abord remercié pour sa question avant d’esquiver. Monsieur Scott a plutôt insisté sur les bonnes relations qui existent entre Washington et plusieurs capitales africaines. Une seconde journaliste est revenue à la charge en demandant si des Africains avaient évoqué les remarques du président américain sur les « pays de merde ». Une diplomate américaine est alors montée au créneau pour dire que son collègue avait déjà répondu à la question.
Les diplomates américains ont fait de leur mieux pour expliquer que les pays africains se devaient de rompre avec Pyongyang et expulser les diplomates et ressortissants nord-coréens. Pour le département d’Etat, il s’agit de pousser les capitales africaines à tout faire pour faire respecter les sanctions internationales contre le régime de Kim Jung un, que l’on considère, à Washington, comme la principale menace à la sécurité des Etats-Unis.

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