La célébration de la Journée Internationale des casques bleus ce lundi 29 mai est couplée avec la commémoration des 75 ans des Opérations de maintien de la paix de l’Organisation des Nations-Unies (ONU). Cette année, les activités liées à cette journée se sont déroulées sous le thème : « La paix commence avec moi ».
A Kinshasa, la Mission onusienne pour la stabilisation de la RDC (Monusco) a fait défiler comme intervenants des officiels de l’état congolais et des responsables de ses composantes pour présenter leur implication à la paix au cours d’une conférence animée en direct sur la Radio Okapi dans l’émission Okapi Service.
Dans sa première tranche, le premier plateau interactif de l’émission s’est tenu autour du sous-thème : « Le travail de la Monusco et l’appel de la Monusco pour contribuer à la paix en RDC ».
Responsable des Affaires politiques de la Monusco, Altine Traoré a fait le tour d’horizon des actions menées par la mission des Nations Unies en RDC.
Patrice Vahard du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a indiqué que « les casques bleus sont la représentation de l’idéal de la paix promise par les initiateurs de la déclaration universelle des droits de l’homme après les 2 grandes guerres qui avaient saccagé le monde ».
Pour sa part, Julia Wickham de la section des Affaires civiles a indiqué que cet organe de la Monusco joue un rôle très important dans l’accompagnement de la société civile.
L’égalité pour la paix
De son côté, Mireille Laurier a fait savoir que l’instauration de la section genre s’inscrit dans le cadre du mandat de la Monusco et s’articule autour de 3 piliers: Au niveau interne, toutes les composantes de la mission font la priorité à l’égalité du genre, l’appui à la mise en œuvre l’agenda femme, paix et sécurité, ainsi que la maitrise des questions de parité pour accroître la représentation du genre au sein du staff de la Monusco.
Elle a indiqué que sa section mène des actions en faveur de la paix dans la la promotion de la gouvernance locale (mettre tout en place pour maintenir la sécurité qui est la priorité primaire du gouvernement congolais).
Elle a rappelé l’installation des barza pour réduire les conflits par exemple à Tanganyika ainsi que la mise en place du réseau des médiatrices actives pour prévenir les conflits et règlements des conflits communautaires. Elle a aussi parlé de l’opérationnalisation du programme DDRCS par la section.
« Il n’y a plus un seul processus de paix sans la participation de la femme », a-t-elle conclu.
Implication de la Monusco
De son côté, le Major Patrick Christian Sabbagh de la Force de la monusco, a rappelé la mission de cette Force qui est avant tout la protection des civils et la neutralisation des groupes armés en appuyant les Forces de l’armée congolaise.
Il a démontré l’importance de cette force qui organise des patrouilles de reconnaissance, évacuation des blessés et morts lors des affrontements. Il a aussi relevé l’importance de la Force de la Monusco dans l’obtention deuis février du cessez-le-feu avec le M23.
L’officier de liaison, Patrick Christian a parlé également de plus de 70.000 déplacés délocalisés et sécurisés à côté des bases de la Monusco.
Intervenant à son tour dans ce panel, le Général Mody Berethe, de la Police des Nations-Unies (UNPOL) a indiqué que la protection des civils s’inscrit dans le cadre du mandat du maintien de la paix.
Il a rappelé le travail de fond accompli par la mission onusienne depuis son arrivée alors que le pays était sous l’emprise des différents groupes armés (RCD, MLC ….). Il s’agit de l’implication de la Monuc dans les accords de Sun City, la mise en place du gouvernement le processus de démobilisation (DDR) et le programme PDDRCS.
Il a passé en revue les missions clés au centre des actions de cette police, notamment: – engager les communautés, protéger contre les menaces imminentes (système d’alertes).
Au cours de cette tranche, les intervenants ont reconnu que les efforts déployés par la Monusco pour la restauration de l’autorité de l’Etat à l’est du pays, son appui en termes de logistique, formation et protection des civils sont autant d’éléments à l’actif de cette mission de la paix en RDC malgré les critiques encaissées tout au long de son mandat. « Certes nous recevons des critiques mais nous tirons les leçons pour faire mieux », a souligné le Représentant adjoint du Secrétaire Général de l’ONU en RDC, Khassim Diagne.
Christiane EKAMBO