Journée internationale de la poésie: Les poètes du Nord-Kivu prêtent leurs vers à la lutte pour la fin des violences en RDC

Les poètes de la ville de Butembo, au Nord-Kivu ont célébré la journée internationale de la poésie jeudi 21 mars 2024 sous le thème « Le sang de l’innocence crie vengeance » pour décrier la situation sécuritaire tendue qui prévaut dans la partie Est de la RDC.

Selon Mapson Vitheghe, l’un des grands noms de la poésie dans l’Est du pays, ce thème vise aussi à critiquer la persistance des violences armées et des conflits au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces sous état de siège, un régime exceptionnel dirigé par des militaires et policières depuis 2021.

C’est pourquoi, poursuit-il, « Toutes ces personnes qui sont en train de mourir suite à l’insécurité, leur sang n’est pas muet. Pour dire, ce sang sera payé d’une manière ou d’une autre. C’est la balance divine qui va pouvoir résoudre ça. Nous ne devons pas nous taire face à cela ».

Slameur, Mapson Vitheghe a également rappelé que les poètes figuraient parmi « ces personnes qui apportent leur contribution à la pacification dans les zones secouées par l’insécurité à travers les rimes et les strophes. Une lutte inspirée et non violente.

Pour lui, « Le poète contribue vivement à la restauration de la paix dans les zones insécurisées. On se bat pour ça depuis toujours. On promet un temps d’espoir quand il y a des bombes qui éclatent. Le combat continue jusqu’à la victoire. Et nous sommes dans la non-violence. On traverse le message pour essayer de toucher tous les cœurs, même ceux-là qui tuent ».

Rappelons que 21 mars a été proclamé Journée mondiale de la poésie par la Conférence générale de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), lors de sa 30e session, à Paris, en octobre et novembre 1999 pour « encourager la lecture, la rédaction, la publication et l’enseignement de la poésie dans le monde entier et donner une reconnaissance et une impulsion nouvelles aux mouvements poétiques nationaux, régionaux et internationaux ».

Djiress Baloki/ JDN