Journée internationale de l’enseignement: quel profil pour l’enseignant RD-congolais!

Le constat est plus qu’amer pour l’enseignant RD-congolais, formateur des formateurs soit-il. Il est formateur des formateurs parce que c’est lui et lui seul qui a réussi a former tout ce qui nous entourent aujourd’hui, pimpant le luxe dont certains imbus d’eux-mêmes, s’enflent d’orgueil puisque se trouvant à l’aise dans la peau de donneur de leçon.
L’enseignant, c’est lui qui a formé les députés, les médecins, les hommes politiques et hommes de culture, mécaniciens, électriciens, artistes, professeurs d’universités, etc.
Bref, beaucoup si pas tous sont passés par le banc de l’école. Ils sont passés par cette étape dure où il fallait mettre fin à son sommeil profond tôt pour aller rejoindre l’école, un exercice quotidien où ce dernier dit affectivement « Maître ou encore Monsieur» était déjà présent à son lieu de travail nous attendre avec patience pour ne pas dire sourire, mais il s’agissait de la bonne humeur puisqu’il semblait lui aussi se réjouir du sourire de la vie et la qualité de l’enseignement du moins, allant tardivement des années 80 aux années 90 où la catastrophe de la pente semblait se faire sentir ardemment, or il ne s’agissait que du début d’une hémorragie qu’il fallait à tout prix arrêter rapidement, comme l’a signifié, ce quadragénaire, François Mangombe, cet enseignant de profession que nous avons croisé comme par hasard sur notre chemin en ce jour précédent la journée de l’enseignement.
C’est le profil de ce dernier que nous vous présentons avec amertume. Il s’appelle François Mangombe, originaire de l’ex-province du Bandundu, Marié et père de sept enfants, tous en âge de scolarité.
À première vue, l’on se croirait en face d’un partisan du panier des crabes, pourtant c’est un professeur indéniable de technologie et d’histoire, à l’institut Mobeko, faisant parti d’une communauté ecclésiastique, dans le territoire de BAGATA au Bandundu.
En séjour à Kinshasa pour des raisons de santé, ce professionnel de la craie blanche affilié au Syeco, déplore l’attitude du gouvernement RD-congolais de ne pas prendre en compte les revendications des enseignants qui, pourtant ne datent pas d’aujourd’hui, a lâché cet enseignant RD-congolais avec une voix presqu’en pleure.
François Mangombe, visiblement abattu, non par les poids de l’âge, mais plutôt par celui des conditions de vie infrahumaines dans lesquelles il vit indépendamment de sa volonté, a profité de cet entretien pour lancer un message pressant au gouvernement à fin que la situation de l’enseignant RD-congolais trouve un apaisement.
« Le gouvernement est appelé à prendre ses responsabilités pour améliorer les conditions de l’enseignant, c’est delà que découle la baisse de la qualité de l’enseignant en République Démocratique du Congo », vœux exprimé par cet enseignant qui s’est ouvert à « Journal des Nations« .
De notre coté, nous espérons que les cris pathétiques de cet instructeur désargenté pourraient transpercer la bouche auditive de ceux qui coiffent le circuit décisionnel du gouvernement central en général et de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, EPSP, en particulier.
BPM

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